Dans une pâture
Rubrique pour apprendre en s'amusant. On poste des photos de champignons déjà déterminés sans en donner le nom...
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Fifi a écrit :Si je comprends bien Parra, Agaricus bernardii et Agaricus maleolens sont synonymes... mais Montségur saura certainement nous en dire plus.Bonjour,
Comme souvent avec les synonymes taxinomiques "c'est au choix" …

Par contre le basionyme correct est :
Agaricus bernardii Quélet (1878), in Cooke & Quélet, Clavis synoptica Hymenomycetum europaeorum, p. 89 ('bernardi')
= Psalliota bernardii (Quélet) Quélet (1879), Bulletin de la Société botanique de France, 25(4), p. 288
et non l'inverse comme cité souvent dans la littérature.
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Extrait d'une publication à propos de A. bernardii ( :
Quelques mycologues contestent ce taxon qu'ils considèrent comme une variété écologique d'A. maleolens…(ou plutôt l'inverse si l'on considère que A. bernardii est prioritaire en cas de synonymie) : A.maleolens est très courant sur Oléron, principalement sous Cupressus macrocarpa mais aussi sous mimosa (Acacia dealbata). Si nous retrouvons la plupart des caractéristiques principales de notre A. bernardii -l'anneau engainant, le rougissement, l'odeur désagréable- nous avons toujours affaire à des carpophores de stature moyenne assez régulière ; la cuticule plus lisse et plus mince ne craquèle jamais (à notre connaissance) et lorsque vous appuyez votre doigt, il s'enfonce dans une structure molle épaisse de quelque millimètres avant de rencontrer la partie ferme de la chair, caractère constant que l'on ne retrouve pas ou beaucoup moins nettement chez A. bernardii...Dans le bouquin de Parra, je lis ceci :
Les données microscopiques ne sont pas significativement différentes (spores ovoïdes de maleolens un peu plus grandes que les spores subglobuleuses de bernardii) et les différences macroscopiques pour certains dues aux conditions de pousse suffisent-t-elles à justifier deux espèces ? le débat- pas nouveau continue...
Le point sur le genre « AGARICUS »sur OLERON avant la révision de Luis Parra Sanchez (2008)
Par Guy Dupuy.
(Article paru dans les bulletins n°242006 et 25/2007 de la Société Mycologique du Massif d’Argensson)
Agaricus bernardii Qué!. in Cooke & Qué l., Clav. Syn. Hymenomyc. Eur.: 89. 1878. ["Bernardi"] [bemárdii]Le sens de ces écritures me dépasse complètement, est-ce que cela signifie que Parra considère A. maleolens et A. bernardii comme synonymes ?
=Psalliota bernardii (Qué!.) Qué\., Bull. Soc. Bot. France 25: 288. 1879. ["1878"] ["Bernardi"]
Pratella bernardii (Qué!.) Qué!., Enchir. Fung.: 109. 1886. [''Bernardii"]
Fungus bernardii (Qué!.) Kuntze, Rev. Gen. PI. 3(2): 479. 1898. ["Bernardii"]
Agaricus campestris subsp. bernardii (Qué!.) Konrad & Maubl., !con. Se1ect. Fung. 6: 60. 1927. ["1924-1937"]
Pratella campestris subsp. bernardii (Qué!.) L. Corb., Mém. Soc. Sci. Natl. Cherbourg 40: 182. 1929. ["subsp P Bernardii"]
=Psalliota ingrata F.H. Moller, Friesia 4(1-2): 17. 1950.
Agaricus ingratus (F.H. Moller) Pilát, Sbom. Nár. Mus. v Praze, Rada B, Pfír Vedy 78(1): 5. 1951.
Agaricus maleolens F. H. Moller, Friesia 4(3): 203. 1952. ["1951 "] [nom. nov. based onPsalliota ingrata F.H. Moller]
=Agaricus maleolens var. bernardoides Hlavácek, Mykol. Sborn. 78(3-4 ): 114. 200 l.
L'amanite phalloïde a mauvaise réputation.
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
Fifi a écrit :Le sens de ces écritures me dépasse complètement, est-ce que cela signifie que Parra considère A. maleolens et A. bernardii comme synonymes ?Le basionyme est :
Agaricus bernardii Quélet (1878)
Les synonymes nomenclaturaux (homotypiques) fondés sur le même basionyme sont :
= Psalliota bernardii (Quélet) Quélet (1879)
= Pratella bernardii (Quélet) Quélet (1886)
= Fungus bernardii (Quélet) Kuntze (1898)
= Pratella campestris subsp.* bernardii (Quélet) L. Corbière (1929)
= Agaricus campestris subsp.* bernardii (Quélet) Konrad & Maublanc (1937) [1924-37]
Les synonymes taxinomiques (hétérotypiques) fondés sur l'interprétation de l'auteur (Parra) sont:
Agaricus maleolens F.H. Møller (1952) [1951]
= Psalliota ingrata F.H. Møller (1950) [1949-50]
= Agaricus ingratus (F.H. Møller) Pilát (1951) (nom. illegit.)
= Agaricus algodorus Ingelström & R. Rydberg (1940) (nom. inval.)
= etc …
Il peut y avoir autant de synonymes taxinomiques que d'interprétation.
Si Parra considère A. maleolens comme synonyme (taxinomique) de A. bernardii, par principe d'antériorité du basionyme le nom correct est A. bernardii.
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Bonjour,
Là, ça devient très clair. Je n'y comprends plus rien du tout.
J'aimerais savoir s' il y a 2 espèces d'habitats différents, comme le note Courtecuisse, ou 1 seule espèce, version Parra.
Là, ça devient très clair. Je n'y comprends plus rien du tout.
J'aimerais savoir s' il y a 2 espèces d'habitats différents, comme le note Courtecuisse, ou 1 seule espèce, version Parra.
Jean Pierre Raverat.
http://www.champignons77.org/
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D'abord, je rassure Jean Pierre, la mer n'atteint pas encore mon joli bas plateau hesbignon.
Ensuite, le chapeau du spécimen présenté ici est nettement craquelé et donc ne colle pas avec maleolens.
Si le principal habitat de bernardii sont les prés salés, il est également connu des pâtures fortement fumées.
Enfin, Parra semble avoir étudié d'assez près ces taxons et en a conclu que les qq différences morpho entre bernardii et maleolens n'étaient dépendantes que des conditions extérieures.
Ensuite, le chapeau du spécimen présenté ici est nettement craquelé et donc ne colle pas avec maleolens.
Si le principal habitat de bernardii sont les prés salés, il est également connu des pâtures fortement fumées.
Enfin, Parra semble avoir étudié d'assez près ces taxons et en a conclu que les qq différences morpho entre bernardii et maleolens n'étaient dépendantes que des conditions extérieures.
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https://bryologiewallonie.blogspot.com/?m=1
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Lepista a écrit :D'abord, je rassure Jean Pierre, la mer n'atteint pas encore mon joli bas plateau hesbignon.Ouf, j'ai eu peur pour mon approvisionnement en Orval.
.

Jean Pierre Raverat.
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Bonjour à tous
Il s'agit certainement d'un représentant de la section Chitonioides : anneau infère évoquant une volve, pas de structure annuliforme supplémentaire, stipe atténué en pointe.
Un caractère important est le virage de la chair à la coupe. Chez A. bernardii la chair du chapeau et du stipe devient rapidement rougeâtre-orangé ou rose-rouge et pas seulement à la périphérie.
Ensuite, observer les cheilocystides, bien développées, polymorphes et noter l'odeur désagréable plus ou moins poissoneuse.
Avec l'ensemble de ces caractères nous sommes bien dans "bernardii-maleolens". Ils sont vraissemblablement synonymes mais un doute subsiste. Il peut être intéressant de noter la taille des spores, de préférence sur sporée, elles doivent être plus réduites chez A. maleolens qui en outre ne forme pas de cercles et est plus fréquent à l'intèrieur des terres.
Il s'agit certainement d'un représentant de la section Chitonioides : anneau infère évoquant une volve, pas de structure annuliforme supplémentaire, stipe atténué en pointe.
Un caractère important est le virage de la chair à la coupe. Chez A. bernardii la chair du chapeau et du stipe devient rapidement rougeâtre-orangé ou rose-rouge et pas seulement à la périphérie.
Ensuite, observer les cheilocystides, bien développées, polymorphes et noter l'odeur désagréable plus ou moins poissoneuse.
Avec l'ensemble de ces caractères nous sommes bien dans "bernardii-maleolens". Ils sont vraissemblablement synonymes mais un doute subsiste. Il peut être intéressant de noter la taille des spores, de préférence sur sporée, elles doivent être plus réduites chez A. maleolens qui en outre ne forme pas de cercles et est plus fréquent à l'intèrieur des terres.
Bonjour,
Je remonte ce sujet laissé à l'abandon ...
Alors, ou en est-on avec cet agaric ?, as-tu contrôlé les caractères évoqués par Jean-Paul ?
Il faut savoir que l'ouvrage de Parra (surtout le tome 2) ne fait pas l'unanimité auprès de la communauté mycologique, bien au contraire.
Je remonte ce sujet laissé à l'abandon ...

Alors, ou en est-on avec cet agaric ?, as-tu contrôlé les caractères évoqués par Jean-Paul ?
Il faut savoir que l'ouvrage de Parra (surtout le tome 2) ne fait pas l'unanimité auprès de la communauté mycologique, bien au contraire.
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