Lactarius aurantiacus ?
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Attention: ces déterminations ne permettront pas une consommation des champignons !!!
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Bonjour à tous,
J'ai trouvé aujourd'hui ces lactaires et je verrais bien Lactarius aurantiacus...qu'en pensez vous ?
Chapeau : 7 cm, avec un petit mamelon, plus sombre vers le centre
Stipe : 5 x 1,8 cm, fibrilleux, irrégulier, concolore plus clair
Lait : blanc, immuable sur les lames, âcre
Odeur : assez faible mais pas désagréable...il est dit "odeur de lessive"...mais on ne cite pas la marque ! :)
Saveur : plutôt douce...mais laissant ensuite une amertume sur langue
Biotope : proche de feuillus (chênes)
Merci
Gabaye
J'ai trouvé aujourd'hui ces lactaires et je verrais bien Lactarius aurantiacus...qu'en pensez vous ?
Chapeau : 7 cm, avec un petit mamelon, plus sombre vers le centre
Stipe : 5 x 1,8 cm, fibrilleux, irrégulier, concolore plus clair
Lait : blanc, immuable sur les lames, âcre
Odeur : assez faible mais pas désagréable...il est dit "odeur de lessive"...mais on ne cite pas la marque ! :)
Saveur : plutôt douce...mais laissant ensuite une amertume sur langue
Biotope : proche de feuillus (chênes)
Merci
Gabaye
Modifié en dernier par gabaye le 21 déc. 2009, 18:14, modifié 1 fois.
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C'est une bonne possibilité... Mais il y en a sûrement d'autres. En tout cas, je ne serais pas choqué si on s'en tenait à celle-ci.
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Le port, le chapeau de couleur non uniforme, le pied nettement plus coloré en bas, etc. plaident nettement plus pour L. fulvissimus que pour aurantiacus !
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
L.fulvissimus n'est effectivement pas impossible, L.fulvissimus ou L.subsericatus ? L.fulvissimus au sens de M.T. Basso
étant encore introuvable pour moi. Avec L.aurantiacus (au sens large), la différence peut se faire en micro, ce qui est loin d'être
un cas général avec les lactaires: le piléipellis est nettement trichoderme pour L.aurantiacus et les spores ont des verrues
souvent connectées, subréticulées même, ce qui n'est pas le cas de L.subsericatus.
Michel
étant encore introuvable pour moi. Avec L.aurantiacus (au sens large), la différence peut se faire en micro, ce qui est loin d'être
un cas général avec les lactaires: le piléipellis est nettement trichoderme pour L.aurantiacus et les spores ont des verrues
souvent connectées, subréticulées même, ce qui n'est pas le cas de L.subsericatus.
Michel
Pourquoi pas L. volemus ?Non André, je ne crois pas. Tout simplement pas l'allure.
Je suis d'accord sur le fait que la non uniformité des couleurs du chapeau tire vers L.fulvissimus. (L.aurantiacus est plus uniforme,
enfin je pense surtout pour L.aurantiofulvus or ici nous sommes sous feuillus) mais il faut aussi tenir compte des autres
caractéristiques mentionnées par Gabaye
lait âcre... saveur douce puis laissant une amertume sur la langue... ce qui tire vers L.aurantiacus.
Mais sans une étude complète, il sera difficile de conclure.
Une question subsidiaire pour Guillaume et Verarl, quels sont les critères de différentiation entre L.subsericatus et L.fulvissimus ?
Michel
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Une question subsidiaire pour Guillaume et Verarl, quels sont les critères de différentiation entre L.subsericatus et L.fulvissimus ?Lorsque j'ai appris à reconnaître ce lactaire (celui de Gabaye), c'était avec Marcel Bon, et il le nommait "subsericatus f. pseudofulvissimus", nom qui m'est resté.
D'après M.-T. Basso :
- le lactaire de Gabaye, à chapeau progressivement plus pâle au bord, et qui est le fulvissimus des auteurs belges et nordiques, devrait être nommé L. britannicus f. pseudofulvissimus ;
- le type, qui est uniformément brun-rouge (sans zone décolorée au bord), nettement plus rare, L. britannicus ;
- L. fulvissimus serait un taxon qui ressemblerait trait pour trait à la f. pseudofulvissimus (évidemment), mais dont le chapeau serait un peu lubrifié chez les jeunes ou à l'humidité (complètement sec sur les taxons précédents), ce qui donnerait au sec un aspect gras et brillant (au microscope : hyphes gélifiées).
Voilà...
Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
Il est aussi admis que fulvissimus a un lait non jaunissant rapidement sur le mouchoir alors que britannicus jaunirait rapidement.
Je vais mettre ce que j'appelle fulvissimus sur le site.
Du point de vue micro, selon Mme Maria Teresa Basso, britannicus aurait des spores bien moins crêtés de fulvissimus.
Je vais mettre ce que j'appelle fulvissimus sur le site.
Du point de vue micro, selon Mme Maria Teresa Basso, britannicus aurait des spores bien moins crêtés de fulvissimus.
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Pour avoir maintes fois observé des choses troublantes (et je ne suis pas le seul), je me méfie comme de la peste des jaunissements comparés des laits des lactaires, surtout en ce qui concerne les espèces proches... Je préfère les caractères macro et micro !
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
Je suis d'accord avec tes définitions, Guillaume, qui reprennent les caractéristiques de M.T.Basso. Mieux vaut ne pas
remonter trop dans le temps, en effet. Mes remarques:
- La forme "pseudofulvissimus" de subsericatus ( j'ai invalidé le taxon "britannicus" depuis le passage de Tony Blair à la tête
de gouvernement de sa Majesté !) est définie par une seule ligne dans la diagnose originale, ce qui m'a toujours étonné
"vix vividior, odoratior, in frondosis argilocalcareis" ( ce qui se traduit: à peine plus brillante, d'une odeur plus intense, sur
feuillus argilo-calcaire. voir Basso 573) . Je pense que l'on sera d'accord pour dire que c'est bien léger pour définir un nouveau
taxon !
Maintenant, aprés des dizaines de récoltes, en terrain calcaire, sous feuillus, en forêt mixte ou conifère, je suis parfaitement
incapable de différentier le type et sa variété. L'uniformité de couleur ou la décoloration à la marge affecte toutes les récoltes
indistinctement et je ne pense vraiment pas que la caractéristique soit utilisable.
- Concernant "fulvissimus", celui de Basso bien sûr, les caractéristiques seraient principalement micro: couche gélifiée, spores
à ornementations un peu plus réticulées et en plus un lait immuable.
Personnellement j'observe une couche gélifiée, plus ou moins épaisse, dans une bonne partie de mes récoltes, nulle dans les
autres, avec des spores à verrues pratiquement toujours isolées et un lait qui finit toujours par jaunir plus ou moins
(sur le mouchoir avec un jaunissement particulier... mais d'accord avec Guillaume sur l'exploitation de ce caractère)
Je ne désespère pas de trouver le vrai L.fulvissimus (Basso), mais l'observation répétée de caractères croisés me laisse
un peu douter des déterminations ... à l'émotion.
Michel
remonter trop dans le temps, en effet. Mes remarques:
- La forme "pseudofulvissimus" de subsericatus ( j'ai invalidé le taxon "britannicus" depuis le passage de Tony Blair à la tête
de gouvernement de sa Majesté !) est définie par une seule ligne dans la diagnose originale, ce qui m'a toujours étonné
"vix vividior, odoratior, in frondosis argilocalcareis" ( ce qui se traduit: à peine plus brillante, d'une odeur plus intense, sur
feuillus argilo-calcaire. voir Basso 573) . Je pense que l'on sera d'accord pour dire que c'est bien léger pour définir un nouveau
taxon !
Maintenant, aprés des dizaines de récoltes, en terrain calcaire, sous feuillus, en forêt mixte ou conifère, je suis parfaitement
incapable de différentier le type et sa variété. L'uniformité de couleur ou la décoloration à la marge affecte toutes les récoltes
indistinctement et je ne pense vraiment pas que la caractéristique soit utilisable.
- Concernant "fulvissimus", celui de Basso bien sûr, les caractéristiques seraient principalement micro: couche gélifiée, spores
à ornementations un peu plus réticulées et en plus un lait immuable.
Personnellement j'observe une couche gélifiée, plus ou moins épaisse, dans une bonne partie de mes récoltes, nulle dans les
autres, avec des spores à verrues pratiquement toujours isolées et un lait qui finit toujours par jaunir plus ou moins
(sur le mouchoir avec un jaunissement particulier... mais d'accord avec Guillaume sur l'exploitation de ce caractère)
Je ne désespère pas de trouver le vrai L.fulvissimus (Basso), mais l'observation répétée de caractères croisés me laisse
un peu douter des déterminations ... à l'émotion.
Michel
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- Enregistré le : 24 juin 2008, 19:51
- La forme "pseudofulvissimus" de subsericatus ( j'ai invalidé le taxon "britannicus" depuis le passage de Tony Blair à la têteEn réalité, et pour changer de sujet, les diagnoses ne sont pas des descriptions, et doivent donc être courtes et discriminantes. Cette diagnose est donc conforme à ce qu'une diagnose doit être. En outre, ici, il s'agit d'une forme, et cette diagnose est publiée à la suite de la diagnose (descriptive cette fois) du type de l'espèce, soit de Lactarius subsericatus. Marcel Bon a donc simplement noté ce qui lui semblait important pour séparer cette forme du type.
de gouvernement de sa Majesté !) est définie par une seule ligne dans la diagnose originale, ce qui m'a toujours étonné
"vix vividior, odoratior, in frondosis argilocalcareis" ( ce qui se traduit: à peine plus brillante, d'une odeur plus intense, sur
feuillus argilo-calcaire. voir Basso 573) . Je pense que l'on sera d'accord pour dire que c'est bien léger pour définir un nouveau
taxon !
Le type de subsericatus (britannicus) est, pour moi, rare, et très différent de la variété. Maria-Theresa en donne une photo (pas terrible), et Pierre Roux aussi. Ci-dessous une photo personnelle (forme un peu trop vineuse que ce que l'on trouve d'habitude). J'ai peiné à identifier cette récolte : le type étant beaucoup plus rare que la variété, je n'ai pas fait le rapprochement tout de suite. Mais la micro a parlé...
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)