[Mario DG]

Et oui, il y en a d'autres... mais pas en France à ma connaissance (?). Par contre, si c'est cela, les pisolithes sont ectomycohriziens, pas les Buddleia... donc il y a un problème quelque part :)

Bravo Guillaume et Guy, il s'agit bien entendu du fameux Pisolithus arhyzus ( ancien Pisolithus tinctorius/P. arenarius)

Ils y en avaient qui poussaient sous Buddleja davidii mais la plupart étaient sous les jeunes Bouleaux...
Voir la photo ci jointe...

Voici ce que j'ai pu lire sur le Net... dans ce lien >>> http://www.c-e-a-h.be/doc/index.php?2008/01
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>>> ...""Ce champignon est capable de mycorhizer de très nombreuses espèces végétales.. <<<

Phrase extraite de ce texte >>>...

...""" Pisolithus arrhizus (Scop. : Pers.) Rauschert, a été décrit pour la première fois par Michelli en 1729 sous le nom de Lycoperdoides album tinctorium radice amplissima. Cette espèce (voir fig. 1 et 2) est en effet caractérisée par des rhizomorphes assez longs de teinte jaunâtre ; elle a été signalée pour la première fois en Belgique , en 1906, par Van Bambeke. Elle a ensuite été retrouvée par Havrenne, sur un terril, en 1947. Plusieurs mycologues l’ont retrouvée en abondance sur les terrils du Borinage et du Centre ainsi que dans la région liégeoise (voir fig. 3).

Ce champignon apparaît comme le plus souvent lié aux schistes acides des terrils (pH entre 3 et 6). Il se développe dans des espaces ouverts, colonisés par des jeunes bouleaux que le pisolithe mycorhize. On le trouve également dans les zones en combustion où il supporte des températures atteignant 45°C. Il se présente sous de nombreuses formes (voir fig. 1 et 2) probablement liées aux conditions du substrat schisteux très variable. Ce champignon est capable de mycorhizer de très nombreuses espèces végétales ; son origine demeure incertaine mais il pourrait provenir des régions désertiques de l’hémisphère Sud (Australie ?).

Selon certains auteurs australiens Pisolithus tinctorius (synonyme de P. arrhyzus) n’est pas associé à l’eucalyptus alors qu’une autres espèce, P. marmoratus , l’est. Il y aurait six espèces de pisolithe en Australie selon M. Priest qui en fait la révision (Fungi in Soputhern Australia de Neale L. Baugher et Katrina Syme – University of Western Australia Press – 1998, pag. 124).
..."""

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A la lecture de ceci , Il semblerait donc que la possibilité de Mycorhize puisse être élargie à d'autres espèces...

C'est un petit joyau de la Nature vu en coupe... une petite merveille



Mario


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[Guillaume Eyssartier]

J'ai seulement dit que Pisolithus était ectomycorhizien, je n'ai pas parlé de ses hôtes : il peut en effet s'associer avec de nombreux hôtes différents (enfin, c'est ce que l'on pense actuellement, étant donné que la systématique des pisolithes est fort mal débrouillée), mais encore faut-il que ces hôtes soient capables de l'accueillir. Ce n'est pas le cas des Buddleia, qui sont endomycorhiziens (avec des mycorhizes que l'on appelle "à vésicules et arbuscules", ou simplement "VA" pour les intimes :)), et donc qui sont incapables de former des mycorhizes avec des pisolithes.

Par conséquent, il est physiologiquement impossible que tes pisolithes soient associés avec les Buddleia : ils sont associés avec les bouleaux, mais ils poussent sous Buddleia. Encore un bon exemple de la difficulté, parfois, de savoir avec quel arbre sont associés les champignons ectos. Et songez que sous les Tropiques, il y a le plus souvent plusieurs centaines d'espèces d'arbres par hectare :) !


Amitiés, Guillaume.

[guydol]

merci mario et guillaume: sujet... et développements trés interessants!!
il y a plusieurs stations sur oléron, toujours sur sols sablonneux (arriére dune) et tj à proximité de chênes verts: sur une station je peux même affirmer que c'est la seule essence (arbre) présente... le ph indiqué (3à6) m'étonne car les sables calcariféres d'oléron font en général plutôt 6 à 8: il faudra que je vérifie sur les stations... autre observation : les ex. de mario n'ont pratiquement pas de stipe, ceux d'ici ont tj un pied (pseudostipe?) souvent énorme.. c'est un phénoméne que l'on rencontre chez plusieurs espèces de "gastéro" quand is viennent dans les sables dunaires ( exemple: l'ex. scleroderma macrorhizum qui n'est qu'une forme "dunaire" de scleroderma bovista - pour les spécialistes-)
je joint quelques photos
guy

[Guillaume Eyssartier]

Je ne serais pas surpris, entre nous, qu'il existe en réalité en France plusieurs espèces traditionnellement confondues sous le nom P. arhizus.

[ecmyco]

Et voici les spécimens du bassin houiller lorrain, sur terril de schiste, sous les bouleaux et sous les pins sylvestres. Ce n'est que sur les vieux exemplaires "rouillés" que je distingue éventuellement un petit pseudostype :

[guydol]

Je ne serais pas surpris, entre nous, qu'il existe en réalité en France plusieurs espèces traditionnellement confondues sous le nom P. arhizus.

je suis allé voir sur le web, + les photos de mario et d'etienne, et il semble bien que la morphologie des pisolithes venant sur terrils et semble-t-il tj ectomycorhiziens des bouleaux soit bien typée et différente de ce que l'on trouve partout ailleurs (plus conformes à ceux d'oléron): existe-t-il une clé des pisolithes et comment se la procurer?
GUY

[Guillaume Eyssartier]

Je ne crois pas qu'il existe de clé des pisolithes, malheureusement. Je connais bien P. albus (voir ci-dessous), et certaines souches européennes lui ressemblent bigrement. J'ai récolté aussi plusieurs fois P. microcarpus, mais rien à voir, cette fois.

Il y a bien une clé de Pilat, que je dois avoir quelque part, mais elle ne doit pas être terrible.

[Amanite]

En général la coupe du Pisolithus pas trop mûr montre de grandes "cellules" assez particulières ?
Philippe.

[Amanite]

Désolé.
Je n'ai pas lu la deuxième page de messages.
Philippe.

[ecmyco]

Je ne crois pas qu'il existe de clé des pisolithes, malheureusement. Je connais bien P. albus (voir ci-dessous), et certaines souches européennes lui ressemblent bigrement. J'ai récolté aussi plusieurs fois P. microcarpus, mais rien à voir, cette fois.

Il y a bien une clé de Pilat, que je dois avoir quelque part, mais elle ne doit pas être terrible.

Bonjour Guillaume,
Peut-on dire que la sporée de Pisolithus albus est d'un ocracé pâle - grisâtre, et non d'une couleur de rouille comme est celle de P. arrhizus ?
Peux-tu nous éclairer sur la nature du substrat dans lequel se développait le champi de ta photo ?

[Guillaume Eyssartier]

Pisolithus albus est un champignon commun dans les zones tropicales. Ici, il était associé à Acacia spirorbis et Melaleuca quinquenervia sur sol ultrabasique, dans le massif du Koniambo, en Nouvelle-Calédonie : ça nous fait une belle jambe :)

[Linda]

de Guillaume Eyssartier » 01 Juin 2009, 21:38
Pisolithus albus est un champignon commun dans les zones tropicales. Ici, il était associé à Acacia spirorbis et Melaleuca quinquenervia sur sol ultrabasique, dans le massif du Koniambo, en Nouvelle-Calédonie : ça nous fait une belle jambe :)
Pisolithus

ooooh, tu n'as pas fait ce voyage pour rien ! Koniambo, j'adore la consonnance, comme Dumbea, Yaté... au fait, tu devais pas nous faire un tit résumé de ton séjour ? moi, j'y serai l'été prochain (2010) :) heuuu l'été en France, bien entendu :)

[guydol]

merci guillaume pour toutes ces précisions: encore une fois trés interessant!
guy

[ecmyco]

... ça nous fait une belle jambe :)

Merci Guillaume,

Et c'est vrai qu'ici il nous faudrait plutôt des bottes de 7 lieues

[Mario DG]

Merci pour votre belle contribution...


Mario

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