Sous épicéas.
Rubrique pour apprendre en s'amusant. On poste des photos de champignons déjà déterminés sans en donner le nom...
- Précédente
- 1
- 2
23 messages
Page 2 sur 2
- Plus d'infos
- Messages : 3504
- Enregistré le : 24 juin 2008, 19:51
Bonjour Jean-Pierre,
c'est plus compliqué que cela : il y a en effet bien deux espèces distinctes (au moins), mais les caractères accessibles à l’œil nu ne permettent pas de les distinguer. Il est vrai que, traditionnellement, on distinguait essettei-abruptibulbus par le bulbe marginé, mais il se trouve que la biologie moléculaire prouve que des récoltes à bulbe marginé (que l'on nommait donc essettei ou abruptibulbus) sont, génétiquement, des A. sylvicola... Le bulbe peut donc apparaître indifféremment chez l'une ou l'autre de ces espèces, sans qu'il soit un marqueur spécifique.
C'est ce l'on appelle, lorsque l'on fait de la phylogénie moléculaire, le "retour aux caractères" : on place, sur l'arbre construit à partir des comparaisons de l'ADN qui permet d'établir les relations évolutives des espèces, les caractères morphologiques, écologiques, microscopiques, etc., afin d'en évaluer la pertinence pour la distinction des espèces. C'est ainsi que l'on s'est aperçu, par exemple, que la déliquescence et les spores sombres n'étaient pas des caractères suffisants pour assurer l'homogénéité de l'ancien genre "Coprinus" : il a donc fallu en trouver d'autres (structure de l'épicutis et du voile lorsqu'il est présent, par exemple).
Guillaume.
c'est plus compliqué que cela : il y a en effet bien deux espèces distinctes (au moins), mais les caractères accessibles à l’œil nu ne permettent pas de les distinguer. Il est vrai que, traditionnellement, on distinguait essettei-abruptibulbus par le bulbe marginé, mais il se trouve que la biologie moléculaire prouve que des récoltes à bulbe marginé (que l'on nommait donc essettei ou abruptibulbus) sont, génétiquement, des A. sylvicola... Le bulbe peut donc apparaître indifféremment chez l'une ou l'autre de ces espèces, sans qu'il soit un marqueur spécifique.
C'est ce l'on appelle, lorsque l'on fait de la phylogénie moléculaire, le "retour aux caractères" : on place, sur l'arbre construit à partir des comparaisons de l'ADN qui permet d'établir les relations évolutives des espèces, les caractères morphologiques, écologiques, microscopiques, etc., afin d'en évaluer la pertinence pour la distinction des espèces. C'est ainsi que l'on s'est aperçu, par exemple, que la déliquescence et les spores sombres n'étaient pas des caractères suffisants pour assurer l'homogénéité de l'ancien genre "Coprinus" : il a donc fallu en trouver d'autres (structure de l'épicutis et du voile lorsqu'il est présent, par exemple).
Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
- Plus d'infos
- Messages : 6868
- Enregistré le : 21 sept. 2011, 10:40
- Nom : Jean Pierre Raverat
- Association : Association Mycologique Féréopontaine
- Localisation : Seine Port (77)
Bonjour Guillaume,
Merci de ses explications, mais là tu ne prends en compte qu'un seul critère. Est ce qu'une récolte sous conifères,avec bulbe marginé, odeur d'amandes amères (pour ceux qui ont de l'odorat), lames "pseudocollariées", , peut être une sylvicola. On peut aussi rajouter un pied plus grêle pour sylvicola.
Est ce que la reaction de Schaeffer est commune aux deux.
Rien à voir, mais y a t'il une nouvelle version de ton guide en préparation, car le mien commence à avoir plus de scotch que de couverture ?
Merci de ses explications, mais là tu ne prends en compte qu'un seul critère. Est ce qu'une récolte sous conifères,avec bulbe marginé, odeur d'amandes amères (pour ceux qui ont de l'odorat), lames "pseudocollariées", , peut être une sylvicola. On peut aussi rajouter un pied plus grêle pour sylvicola.
Est ce que la reaction de Schaeffer est commune aux deux.
Rien à voir, mais y a t'il une nouvelle version de ton guide en préparation, car le mien commence à avoir plus de scotch que de couverture ?
Jean Pierre Raverat.
http://www.champignons77.org/
http://www.champignons77.org/
- Plus d'infos
- Messages : 3504
- Enregistré le : 24 juin 2008, 19:51
Je n'ai pris en compte qu'un seul critère par... raccourci pédagogique
Mais, d'après ce que dit L. Parra, il n'existe pas de critères morphologiques, organoleptiques ou écologiques fiables pour distinguer ces espèces entre elles... malheureusement. Cela dit, rien ne dit pour l'instant que comme tu le dis, "une récolte sous conifères, avec bulbe marginé et odeur anisée (pourquoi amandes amères ?) et lames pseudocollariées" n'a pas de forte chance d'être génétiquement Agaricus essettei... mais on ne peut pas en être certain.
Pour ce qui concerne le guide, la 3e édition complétée et actualisée est sortie l'année dernière : je ne sais pas quelle édition tu possèdes.
Amicalement,
Guillaume.

Mais, d'après ce que dit L. Parra, il n'existe pas de critères morphologiques, organoleptiques ou écologiques fiables pour distinguer ces espèces entre elles... malheureusement. Cela dit, rien ne dit pour l'instant que comme tu le dis, "une récolte sous conifères, avec bulbe marginé et odeur anisée (pourquoi amandes amères ?) et lames pseudocollariées" n'a pas de forte chance d'être génétiquement Agaricus essettei... mais on ne peut pas en être certain.
Pour ce qui concerne le guide, la 3e édition complétée et actualisée est sortie l'année dernière : je ne sais pas quelle édition tu possèdes.
Amicalement,
Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
- Plus d'infos
- Messages : 6868
- Enregistré le : 21 sept. 2011, 10:40
- Nom : Jean Pierre Raverat
- Association : Association Mycologique Féréopontaine
- Localisation : Seine Port (77)
Pourquoi "amandes amères", parce que mon GPER 2011 me dit amandes amères pour essettei et anis pour sylvicola
(de toutes manières mon nez ne trouve pas d'odeur d'anis chez les agarics, je trouve qu'ils sentent tous l'amande amère).
Donc j'en suis à l'édition de 2011. Je me méfie car à chaque fois que j'achète un bouquin, il sort une nouvelle édition le mois suivant.

Donc j'en suis à l'édition de 2011. Je me méfie car à chaque fois que j'achète un bouquin, il sort une nouvelle édition le mois suivant.
Jean Pierre Raverat.
http://www.champignons77.org/
http://www.champignons77.org/
- Plus d'infos
- Messages : 3504
- Enregistré le : 24 juin 2008, 19:51
Mais il est NUL ce bouquin
Plus sérieusement, c'est Pierre Roux qui a rédigé cette fiche à partir de ses observations personnelles, et on peut lui faire confiance : il a du nez
Moi, je sens l'anis partout... comme quoi...
Amitiés, Guillaume.


Plus sérieusement, c'est Pierre Roux qui a rédigé cette fiche à partir de ses observations personnelles, et on peut lui faire confiance : il a du nez

Moi, je sens l'anis partout... comme quoi...
Amitiés, Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
- Plus d'infos
- Messages : 18881
- Enregistré le : 10 juin 2014, 18:06
- Nom : Fouad Ouchène
- Association : Société Mycologique de Strasbourg
- Localisation : Alsace-Vosges
Je crois me souvenir, mais je n'ai pas retrouvé l'article, que Gilles Trimaille écrivait (ou alors il me l'a dit !!) qu'entre l'odeur d'amandes amères et d'anis, la différence chimique (moléculaire) était minime...
Claude Page.
Ma galerie "Champignons"
Ma galerie "Champignons"
- Plus d'infos
- Messages : 6868
- Enregistré le : 21 sept. 2011, 10:40
- Nom : Jean Pierre Raverat
- Association : Association Mycologique Féréopontaine
- Localisation : Seine Port (77)
Guillaume Eyssartier a écrit :Mais il est NUL ce bouquinFélicitations à mon confrère et conscrit pour cette excellente page et pour sa "brique"qui me permet de faire un peu de musculation.![]()
![]()
Plus sérieusement, c'est Pierre Roux qui a rédigé cette fiche à partir de ses observations personnelles, et on peut lui faire confiance : il a du nez![]()
Moi, je sens l'anis partout... comme quoi...
Amitiés, Guillaume.
Jean Pierre Raverat.
http://www.champignons77.org/
http://www.champignons77.org/
- Précédente
- 1
- 2
23 messages
Page 2 sur 2