sur Pleopsidium flavum
Tout sur les lichens (Déterminations, Qui suis-je ?, ...)
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04 oct. 2021, 17:59Ghislaine a écrit : Finalement c'est quand même un parasite?Ben non. Si j'en crois le Belin et le site AFL il est indiqué seulement comme nitrophile et ornithocoprophile mais il n'y a pas de parasitisme. Sa présence sur Pleopsidium flavum est juste une coïncidence : un oiseau qui a fait ses besoins juste à cet emplacement, quoi

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04 oct. 2021, 15:46Ghislaine a écrit : tout simple ornithocoprophile se dit des invertébrés qui se développent dans les excréments d'oiseaux.![]()
04 oct. 2021, 15:57Potage a écrit : ornitocropophyle : lichens qui se développent sur un milieu riche en déjections d'oiseauxGhislaine et Potage, je ne demandais pas qu'on explique le sens du mot "ornithocoprophile", je crois que la plupart des mycologues et autres naturalistes adeptes de ce forum avaient reconnu les racines "aimer">"excréments">"oiseau" ; ce que j'aurais souhaité - Arnaud le fera peut-être - est que les lichénologues développent un peu sur le pourquoi et le comment de ce phénomène que beaucoup découvrent aujourd'hui. Nous avons des champignons saprophytes dont beaucoup sont clairement coprophiles, certains sur excréments divers, d'autres plus spécialisés (crottin de cheval, bouses, même je crois crottes de moutons etc.), je n'en connais pas d'inféodés aux fientes d'oiseau. Les lichens ornithocoprophiles, il y en a beaucoup ? Qu'est ce que le lichen cherche dans ces fientes? Il peut pousser ailleurs ? Il pousse là où il y a déjà des fientes ou là où elles tomberont ? Etc.
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04 oct. 2021, 18:19Cécile a écrit :Merci Cécile que de découverte avec ce post04 oct. 2021, 17:59Ghislaine a écrit : Finalement c'est quand même un parasite?Ben non. Si j'en crois le Belin et le site AFL il est indiqué seulement comme nitrophile et ornithocoprophile mais il n'y a pas de parasitisme. Sa présence sur Pleopsidium flavum est juste une coïncidence : un oiseau qui a fait ses besoins juste à cet emplacement, quoi![]()

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Cher Jean Pierre, si tu n'avais pas évoqué la diptérosodomie, on aurait pris ta question autrement que comme une demande d'explication étymologique
Mais je m'inscris sur la liste des gens qui aimeraient, come toi, que les lichénologues attitrés nous expliquent comment ça se passe pour que ces lichens se développent juste là où il faut.
Est-ce que ça se passe comme pour le Gui, dont la dissémination se fait essentiellement par les fientes de la Grive Draine ?
Est-ce que, au contraire, c'est juste que les spores ne se développent que sur un substrat extrêmement riche en nitrates ?
Quant à savoir s'il y a beaucoup de lichens de cette sorte ... hum ... il suffit d'éplucher le guide des saxicoles

Mais je m'inscris sur la liste des gens qui aimeraient, come toi, que les lichénologues attitrés nous expliquent comment ça se passe pour que ces lichens se développent juste là où il faut.
Est-ce que ça se passe comme pour le Gui, dont la dissémination se fait essentiellement par les fientes de la Grive Draine ?
Est-ce que, au contraire, c'est juste que les spores ne se développent que sur un substrat extrêmement riche en nitrates ?
Quant à savoir s'il y a beaucoup de lichens de cette sorte ... hum ... il suffit d'éplucher le guide des saxicoles

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Ghislaine, je ne suis pas du tout spécialiste de la biologie des lichens, j'en suis restée aux cours de Pierre Chouart, c'est dire si c'est vieux, mais je crois que non, c'est pas n'importe quel lichen qui peut être parasite.
La plupart des espèces sont absolument autonomes. Pour les autres, le parasitisme est fréquemment un caractère juvénile. Exemple pioché au hasard dans le guide des saxicoles (encadré en bas de page 194), Diplotoma venustum est déclaré "parasite, au moins au début de son développement, de Lecanora muralis".
Il reste que la différence entre parasitisme, symbiose, prédation et épiphytisme est toujours très fluctuante quand un champignon est dans le coup : les mycorhizes peuvent devenir des points d'infection sitôt que la plante-hôte cesse de tenir le mycélium en respect !
Je me joins à Ghislaine pour un appel à nos amis ayant accès à des bibliothèques en ligne, et j'aimerais avoir des articles en pdf donnant des résultats de recherche sur cette question très générale
La plupart des espèces sont absolument autonomes. Pour les autres, le parasitisme est fréquemment un caractère juvénile. Exemple pioché au hasard dans le guide des saxicoles (encadré en bas de page 194), Diplotoma venustum est déclaré "parasite, au moins au début de son développement, de Lecanora muralis".
Il reste que la différence entre parasitisme, symbiose, prédation et épiphytisme est toujours très fluctuante quand un champignon est dans le coup : les mycorhizes peuvent devenir des points d'infection sitôt que la plante-hôte cesse de tenir le mycélium en respect !
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Merci JC pour ce délicieux petit article qu'on lit comme un roman, et qui montre que l'esprit naturaliste n'a pas été tué par les biotechnologies souveraines
En dehors de l'utilité des espèces ornithocoprophiles pour les ornithologues, j'ai adoré le passage sur le rôle du grimpereau dans la dispersion des isidies, et celui sur l'art du camouflage de nid exercé par les mésanges longue-queue en utilisant les rhizines comme des velcros sur les soies d'araignées.

En dehors de l'utilité des espèces ornithocoprophiles pour les ornithologues, j'ai adoré le passage sur le rôle du grimpereau dans la dispersion des isidies, et celui sur l'art du camouflage de nid exercé par les mésanges longue-queue en utilisant les rhizines comme des velcros sur les soies d'araignées.
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