Pertusaria amara : autres signes de reconnaissance ?
Tout sur les lichens (Déterminations, Qui suis-je ?, ...)
6 messages
Page 1 sur 1
- Plus d'infos
- Messages : 2973
- Enregistré le : 11 oct. 2020, 06:56
- Nom : Cécile Lambert
- Associations : Jardinons ensemble à Limoges - Association Française de Lichénologie
- Localisation : Limoges
Parmi les nombreux lichens crustacés blancs, dépourvus d'apothécies et portant des soralies, certaines espèces me semblent relativement faciles à déterminer, par exemple Pertusaria amara, que le site de l'AFL rebaptise Lepra amara. Elle se reconnaît à ses soralies bien blanches sur thalle verdâtre, nettement convexes (différence avec Pertusaria/Lepra albescens dont les soralies sont plates) et franchement amères : pressez le doigt sur le thalle et goûtez ... en ayant un morceau de sucre à portée de main pour ne pas subir trop longtemps cette amertume.
Autre caractère bien marqué, ces soralies se colorent de violet si on leur applique une goutte de potasse, puis une goutte de javel. Mais il faut se dépêcher de regarder (et faire la photo) car cette belle couleur pourpre vire très vite au gris-noirâtre.
Est-ce que vous avez rencontré cette espèce ? Est-ce qu'on peut ajouter d'autres signes qui permettent de la repérer ?
Autre caractère bien marqué, ces soralies se colorent de violet si on leur applique une goutte de potasse, puis une goutte de javel. Mais il faut se dépêcher de regarder (et faire la photo) car cette belle couleur pourpre vire très vite au gris-noirâtre.
Est-ce que vous avez rencontré cette espèce ? Est-ce qu'on peut ajouter d'autres signes qui permettent de la repérer ?
Modifié en dernier par Cécile le 05 févr. 2021, 21:26, modifié 2 fois.
-
Ghislaine En ligne
Plus d'infos
- Messages : 16854
- Enregistré le : 07 sept. 2010, 15:25
- Localisation : Forêt du jorat, Lausanne suisse.
Bonjour à toutes et à tous.
Les lichens crustacés c'est comme les croûtes en mycologie, je n'y comprends absolument rien
Je sais que celui-là porte bien son nom et que c'est le seul lichen que l'on peut identifier au goût.
Peut-être que tes explications me donneront l'envie d'y regarder de plus près.
Les lichens crustacés c'est comme les croûtes en mycologie, je n'y comprends absolument rien
Je sais que celui-là porte bien son nom et que c'est le seul lichen que l'on peut identifier au goût.
Peut-être que tes explications me donneront l'envie d'y regarder de plus près.
"L'ignorant affirme,
le savant doute,
le sage réfléchit.
Aristote
le savant doute,
le sage réfléchit.
Aristote
- Plus d'infos
- Messages : 2973
- Enregistré le : 11 oct. 2020, 06:56
- Nom : Cécile Lambert
- Associations : Jardinons ensemble à Limoges - Association Française de Lichénologie
- Localisation : Limoges
Ah bon, tu avais déjà fait l'expérience ? Il est vraiment terrifiant n'est-ce pas
Je vais essayer de débroussailler aussi Pertusaria albescens parce que les soralies plates et regroupées au milieu d'un thalle nettement marginé ("comme dans une assiette" dit le Belin), c'est un chouette caractère. J'en ai repéré quelques-uns sur le site du "Physcia stellaris bizarre" ... mais en essayant de retrouver les arbres qui les portaient, je me suis étalée, bien comme il faut, sur une pelouse en pente et gorgée d'eau. J'ai gadouillé mes habits, je me suis fait remarquer dans la rue, je n'étais pas très contente. A suivre donc, lorsque le terrain sera complètement ressuyé ...
Je vais essayer de débroussailler aussi Pertusaria albescens parce que les soralies plates et regroupées au milieu d'un thalle nettement marginé ("comme dans une assiette" dit le Belin), c'est un chouette caractère. J'en ai repéré quelques-uns sur le site du "Physcia stellaris bizarre" ... mais en essayant de retrouver les arbres qui les portaient, je me suis étalée, bien comme il faut, sur une pelouse en pente et gorgée d'eau. J'ai gadouillé mes habits, je me suis fait remarquer dans la rue, je n'étais pas très contente. A suivre donc, lorsque le terrain sera complètement ressuyé ...
-
Ghislaine En ligne
Plus d'infos
- Messages : 16854
- Enregistré le : 07 sept. 2010, 15:25
- Localisation : Forêt du jorat, Lausanne suisse.
Pour moi tu as cité les plus intéressants.
A la limite on peut ajouter que les soralies ne recouvriront pas le thalle comme chez certains Ochrolechia, même si elles finissent par devenir confluentes, on voit toujours une délimitation entre ces soralies.
Là ou cela pourrait se compliquer, c'est sur des spécimens aberrants ou venant dans des lieux inhabituels comme sur le sol.
A la limite on peut ajouter que les soralies ne recouvriront pas le thalle comme chez certains Ochrolechia, même si elles finissent par devenir confluentes, on voit toujours une délimitation entre ces soralies.
Là ou cela pourrait se compliquer, c'est sur des spécimens aberrants ou venant dans des lieux inhabituels comme sur le sol.
Arnaud Delhoume
- Plus d'infos
- Messages : 2973
- Enregistré le : 11 oct. 2020, 06:56
- Nom : Cécile Lambert
- Associations : Jardinons ensemble à Limoges - Association Française de Lichénologie
- Localisation : Limoges
Merci pour ces compléments, Arnaud.
Tu as raison, il est possible que les soralies recouvrent complètement le thalle, sans laisser le moindre interstice de thalle visible (comme sur deuxième échantillon que je présente;) mais on les distingue nettement. C'est pour moi un bon critère de distinction avec P. albescens dont les soralies sont plates (mon prochain sujet de consultation dès que j'aurai pu récupérer un fragment pour y pratiquer les tests chimiques ...)
Je vais donc confirmer cette détermination-ci.
Tu as raison, il est possible que les soralies recouvrent complètement le thalle, sans laisser le moindre interstice de thalle visible (comme sur deuxième échantillon que je présente;) mais on les distingue nettement. C'est pour moi un bon critère de distinction avec P. albescens dont les soralies sont plates (mon prochain sujet de consultation dès que j'aurai pu récupérer un fragment pour y pratiquer les tests chimiques ...)
Je vais donc confirmer cette détermination-ci.
6 messages
Page 1 sur 1