Champis : normalisation des appellations françaises
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Bonsoir,
Dans un post précédent, Guillaume Eyssartier, d'une extraordinaire réceptivité, signale qu'il reste disponible pour toute information complémentaire. Donc, j'en profite...
J'en reviens au manuel "Le guide des champignons de France et Europe", de Pierre et de Guillaume, déjà disséqué dans la rubrique "Livres".
Ce qui m'étonne, c'est l'extraordinaire abondance de taxons francisés. La première partie du bouquin, précisant comment on fait une sporée, explicitant les syndromes d'intoxication... mentionnent rarement les champignons sous leur appellation latine, mais privilégie le français bien de chez nous.
Cela tranche nettement avec les ouvrages de Bon et de Courtecuisse.
Les auteurs ont-ils privilégié les noms français en se disant que les intoxications sont souvent dues à des néophytes ne connaissant pas le latin ?
Y a-t-il une volonté de la SMF de faire correspondre chaque nom latin à un terme français précis, "normalisé", face à une multitude de noms vernaculaires propres à chaque région, même si les plus populaires d'entre eux sont mentionnés dans le guide (golmotte, palomet, oronge,...)
Poser la question, c'est peut-être déjà y répondre... Dans un post publié il y a quelques mois, je crois me souvenir que Jean-Jacques Wuilbaut signalait qu'il faisait partie d'une commission ayant comme objectif la francisation des appellations latines.
Je ne pense pas avoir rêvé... Lyn va peut-être nous retrouver ça...
Amitiés.
Jean-Pierre.
Dans un post précédent, Guillaume Eyssartier, d'une extraordinaire réceptivité, signale qu'il reste disponible pour toute information complémentaire. Donc, j'en profite...
J'en reviens au manuel "Le guide des champignons de France et Europe", de Pierre et de Guillaume, déjà disséqué dans la rubrique "Livres".
Ce qui m'étonne, c'est l'extraordinaire abondance de taxons francisés. La première partie du bouquin, précisant comment on fait une sporée, explicitant les syndromes d'intoxication... mentionnent rarement les champignons sous leur appellation latine, mais privilégie le français bien de chez nous.
Cela tranche nettement avec les ouvrages de Bon et de Courtecuisse.
Les auteurs ont-ils privilégié les noms français en se disant que les intoxications sont souvent dues à des néophytes ne connaissant pas le latin ?
Y a-t-il une volonté de la SMF de faire correspondre chaque nom latin à un terme français précis, "normalisé", face à une multitude de noms vernaculaires propres à chaque région, même si les plus populaires d'entre eux sont mentionnés dans le guide (golmotte, palomet, oronge,...)
Poser la question, c'est peut-être déjà y répondre... Dans un post publié il y a quelques mois, je crois me souvenir que Jean-Jacques Wuilbaut signalait qu'il faisait partie d'une commission ayant comme objectif la francisation des appellations latines.
Je ne pense pas avoir rêvé... Lyn va peut-être nous retrouver ça...
Amitiés.
Jean-Pierre.
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Bonjour Jps,
Cela devait être un sujet très intéressant, Amanita rubescens - Amanite rougissante, malheureusement la suite, un sujet sur les noms français-noms scientifiques, a fini en pugilat et a été supprimé...
Cela devait être un sujet très intéressant, Amanita rubescens - Amanite rougissante, malheureusement la suite, un sujet sur les noms français-noms scientifiques, a fini en pugilat et a été supprimé...
L'amanite phalloïde a mauvaise réputation.
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
C'est pourtant l'un des rares champignons qui soit capable d'abréger les souffrances des myopathes.
Pierre Desproges
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Bonjour,
en effet, il existe un Comité des noms français au sein de la Société mycologique de France, et les résultats de son travail sont accessibles sur le site de la SMF (http://mycofrance.org, onglet "outils SMF" puis "Comité des noms français").
Dans notre livre, nous avons privilégié les noms français pour plusieurs raisons pour plusieurs raisons ayant notamment trait à la diffusion des connaissances. J'avoue que, de mon côté, je m'y perds un peu ce qui est un comble (je ne connais pour ainsi dire que les noms latins), mais ça finira bien par rentrer un de ces jours :-) Dans la grande majorité des cas nous avons suivi les propositions du Comité des noms français, bien sûr.
Amitiés, Guillaume.
en effet, il existe un Comité des noms français au sein de la Société mycologique de France, et les résultats de son travail sont accessibles sur le site de la SMF (http://mycofrance.org, onglet "outils SMF" puis "Comité des noms français").
Dans notre livre, nous avons privilégié les noms français pour plusieurs raisons pour plusieurs raisons ayant notamment trait à la diffusion des connaissances. J'avoue que, de mon côté, je m'y perds un peu ce qui est un comble (je ne connais pour ainsi dire que les noms latins), mais ça finira bien par rentrer un de ces jours :-) Dans la grande majorité des cas nous avons suivi les propositions du Comité des noms français, bien sûr.
Amitiés, Guillaume.
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
Cette questions des noms latins ou français, cache, en fait, un problème bien plus vaste, à savoir unr question de pédagogie.
Les ouvrages comme les guides ont une vocation universelle, non en fonction du nombre mais en fonction du niveau des lecteurs. Je n'ai jamais trop cru qu'ils permettaient aux ramasseurs de champignons de s'y connaître mais j'ai toujours été persuadé qu'ils constituaient la première marche de l'ecalier de la connaissance pour qui d'ésire le gravir.
Lorsqu'on débute, il est rassurant de rencontrer des mots simples, des expressions compréhensibles par tous. Le latin est assez rébarbatif et on le pratique peu à peu, en évoluant dans les connaissances. De plus, et surtout, il renvoie une fausse image d'un spécialiste, celui qui se la pète en abreuvant son auditoire de nom incompréhensible. J'en ai pris rapidement conscience grace à ma femme, qui m'a très tôt dit qu'elle s'ennuyait parmi des mycologues parce qu'elle ne comprenait rien aux noms qu'il prononçaient.
Dans la première partie du guide en question, les auteurs abordent des questions techniques qui s'adressent à des lecteurs qui ne sont pas forcément des spécialistes. Je trouve que ce guide en évitant de donner des exemples en latin emploie une bonne façon de ne pas dérouter un débutant. Il est toujours assez tôt d'employer les noms latins, qui sont obligatoires, en arbordant la partie descriptive. Je pense donc qu'un vrai spécialiste doit être un pédagogue qui dans son langage tente de se faire comprendre par le plus grand nombre. Dans ce sens, ce guide a réussi.
Pour la petite histoire, j'avais voulu étudier les ascobolus car j'avais récupéré une clé. je n'ai pas compris 2 mots sur 3, et j'ai abandonné.
Je me rends bien compte que ce post, dépasse largement le sujet du fil mais ce qui m'intéresse, ce n'est pas de savoir s'il faut parler Latin ou Français mais bien, comment susciter de jeunes vocations pour cette science qui ne semble pas passionner les foules.
Les ouvrages comme les guides ont une vocation universelle, non en fonction du nombre mais en fonction du niveau des lecteurs. Je n'ai jamais trop cru qu'ils permettaient aux ramasseurs de champignons de s'y connaître mais j'ai toujours été persuadé qu'ils constituaient la première marche de l'ecalier de la connaissance pour qui d'ésire le gravir.
Lorsqu'on débute, il est rassurant de rencontrer des mots simples, des expressions compréhensibles par tous. Le latin est assez rébarbatif et on le pratique peu à peu, en évoluant dans les connaissances. De plus, et surtout, il renvoie une fausse image d'un spécialiste, celui qui se la pète en abreuvant son auditoire de nom incompréhensible. J'en ai pris rapidement conscience grace à ma femme, qui m'a très tôt dit qu'elle s'ennuyait parmi des mycologues parce qu'elle ne comprenait rien aux noms qu'il prononçaient.
Dans la première partie du guide en question, les auteurs abordent des questions techniques qui s'adressent à des lecteurs qui ne sont pas forcément des spécialistes. Je trouve que ce guide en évitant de donner des exemples en latin emploie une bonne façon de ne pas dérouter un débutant. Il est toujours assez tôt d'employer les noms latins, qui sont obligatoires, en arbordant la partie descriptive. Je pense donc qu'un vrai spécialiste doit être un pédagogue qui dans son langage tente de se faire comprendre par le plus grand nombre. Dans ce sens, ce guide a réussi.
Pour la petite histoire, j'avais voulu étudier les ascobolus car j'avais récupéré une clé. je n'ai pas compris 2 mots sur 3, et j'ai abandonné.
Je me rends bien compte que ce post, dépasse largement le sujet du fil mais ce qui m'intéresse, ce n'est pas de savoir s'il faut parler Latin ou Français mais bien, comment susciter de jeunes vocations pour cette science qui ne semble pas passionner les foules.
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Pour la petite histoire, j'avais voulu étudier les ascobolus car j'avais récupéré une clé. je n'ai pas compris 2 mots sur 3, et j'ai abandonné.Et on ne peut que le regretter... je ne sais pas de quelle clé tu parles, mais il est fort probable qu'elle ne véhiculait aucune connaissance que tu ne possédais déjà : simplement, la forme avec laquelle elles ont été amenées était inadéquate, problème que l'on rencontre malheureusement de plus en plus dans les articles descriptifs...
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
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Oui, c'est parfaitement grotesque en effet...
Biologie fongique - Expertises (Dr. Guillaume Eyssartier)
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