Fruticuleux sur érable plane
Tout sur les lichens (Déterminations, Qui suis-je ?, ...)
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- Nom : Cécile Lambert
- Associations : Jardinons ensemble à Limoges - Association Française de Lichénologie
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Les Usnea, c'est très difficile ! ! ! !
Reprenons les caractères en se basant sur les 16 premiers points de la clé (après, ils reviennent, diversement combinés entre eux).
* Thalle érigé, petit (la touffe fait moins de 10cm de diamètre), gris-vert
* Cortication sur tout le thalle
* La base est un peu rougie mais pas noire, sans anneaux jaunes et noirs, avec peut-être quelques craquelures annulaires mais qui ne semblent pas très profondes.
* Pas d'apothécies, pas de pycnides
* Soralies moins larges que la moitié du diamètre du rameau qui les porte, non coalescentes, non excavées, je dirais plutôt isidiomorphes.
* Problème : je n'ai pas réussi à faire le test potasse ... et pour les mêmes raisons techniques je ne pourrai pas essayer les autres réactifs. Même impossibilité pour le caractère "cortex brillant en section longitudinale"
* Médulle non pigmentée en rose.
* Rameaux latéraux parfois rétrécis à leur point d'insertion, cylindriques, sans fovéoles mais avec de fréquentes craquelures annulaires près de leur base
* Axe épais (#50%), médulle fine (#15%) et lâche, cortex épais (#30%) (ces pourcentages étant à prendre comme des indications plutôt que comme des mesures exactes puisque je ne possède pas de micromètre)
* Ramification de type sympodial. Les rameaux principaux font un angle obtus entre eux
* Fibrilles nombreuses, papilles absentes ou rares
Demain, j'étudierai les descriptions détaillées de U. ceratina et U. flammea : avec U. cornuta (papilles mises à part) ce sont les deux espèces qui entrent le moins en contradiction avec la clé ...
La nuit porte conseil ...
Reprenons les caractères en se basant sur les 16 premiers points de la clé (après, ils reviennent, diversement combinés entre eux).
* Thalle érigé, petit (la touffe fait moins de 10cm de diamètre), gris-vert
* Cortication sur tout le thalle
* La base est un peu rougie mais pas noire, sans anneaux jaunes et noirs, avec peut-être quelques craquelures annulaires mais qui ne semblent pas très profondes.
* Pas d'apothécies, pas de pycnides
* Soralies moins larges que la moitié du diamètre du rameau qui les porte, non coalescentes, non excavées, je dirais plutôt isidiomorphes.
* Problème : je n'ai pas réussi à faire le test potasse ... et pour les mêmes raisons techniques je ne pourrai pas essayer les autres réactifs. Même impossibilité pour le caractère "cortex brillant en section longitudinale"
* Médulle non pigmentée en rose.
* Rameaux latéraux parfois rétrécis à leur point d'insertion, cylindriques, sans fovéoles mais avec de fréquentes craquelures annulaires près de leur base
* Axe épais (#50%), médulle fine (#15%) et lâche, cortex épais (#30%) (ces pourcentages étant à prendre comme des indications plutôt que comme des mesures exactes puisque je ne possède pas de micromètre)
* Ramification de type sympodial. Les rameaux principaux font un angle obtus entre eux
* Fibrilles nombreuses, papilles absentes ou rares
Demain, j'étudierai les descriptions détaillées de U. ceratina et U. flammea : avec U. cornuta (papilles mises à part) ce sont les deux espèces qui entrent le moins en contradiction avec la clé ...
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Voici ce que donne la comparaison de mes spécimens avec les descriptifs (attention, j'ai révisé mon estimation du mode de ramification : il serait plutôt dichotomique sur mes thalles puisque le tronc fait place à deux rameaux primaires ).
* pour U. cornuta, Arnaud avait raison d'être dubitatif : chez cette espèce la ramification est sympodiale (il y a un seul rameau primaire, en prolongement du tronc basal) ; les rameaux secondaires sont toujours rétrécis à leur base (ici c'est seulement parfois), les papilles sont abondantes (nous avons conclu à leur absence ou rareté) ; les soralies tendent à confluer (ici elles sont nettement séparées), et pour les proportions des trois couches, rien ne correspond, même de loin : cortex 5 à 7% (ici c'est >20%) : Médulle 27 à 37% (ici c'est >45%) ; rapport Axe/Médulle 0,4 à 1,2 (ici c'est >2)
* différences un peu moindres avec U. ceratina, mais le mode de ramification ne correspond pas non plus, les rétrécissements à la base de tous les rameaux secondaires ne sont pas observés, le cortex n'est pas aussi fin que dans le descriptif (6 à 10% contre >20% sur mes échantillons), et la médulle de mes échantillons n'est pas "dense et pigmentée de rose"
* différences encore moindres avec U. flammea : finesse du cortex (donné à 6 - 9%) et densité de la médulle (donnée pour "dense à compacte"). Les questions non résolues (en plus des tests chimiques) portent sur les craquelures annulaires sur le tronc (il me semble en voir, mais elles ne sont pas profondes), sur les tubercules sorédiés (difficiles à voir sans loupe bino), et sur le nombre des fibrilles (peut-on les considérer comme "peu nombreuses" ?).
Comme je ne pourrai pas aller plus loin dans l'observation, je vais affecter cette dernière espèce au sujet, avec notification d'une "détermination incertaine", par prudence.
OUF ! Quelle aventure !
* pour U. cornuta, Arnaud avait raison d'être dubitatif : chez cette espèce la ramification est sympodiale (il y a un seul rameau primaire, en prolongement du tronc basal) ; les rameaux secondaires sont toujours rétrécis à leur base (ici c'est seulement parfois), les papilles sont abondantes (nous avons conclu à leur absence ou rareté) ; les soralies tendent à confluer (ici elles sont nettement séparées), et pour les proportions des trois couches, rien ne correspond, même de loin : cortex 5 à 7% (ici c'est >20%) : Médulle 27 à 37% (ici c'est >45%) ; rapport Axe/Médulle 0,4 à 1,2 (ici c'est >2)
* différences un peu moindres avec U. ceratina, mais le mode de ramification ne correspond pas non plus, les rétrécissements à la base de tous les rameaux secondaires ne sont pas observés, le cortex n'est pas aussi fin que dans le descriptif (6 à 10% contre >20% sur mes échantillons), et la médulle de mes échantillons n'est pas "dense et pigmentée de rose"
* différences encore moindres avec U. flammea : finesse du cortex (donné à 6 - 9%) et densité de la médulle (donnée pour "dense à compacte"). Les questions non résolues (en plus des tests chimiques) portent sur les craquelures annulaires sur le tronc (il me semble en voir, mais elles ne sont pas profondes), sur les tubercules sorédiés (difficiles à voir sans loupe bino), et sur le nombre des fibrilles (peut-on les considérer comme "peu nombreuses" ?).
Comme je ne pourrai pas aller plus loin dans l'observation, je vais affecter cette dernière espèce au sujet, avec notification d'une "détermination incertaine", par prudence.
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20 févr. 2021, 18:45Arnaud D. a écrit : Bonjour Cécile,C'est le compte-dendu d'une aventure bien accompagnée par ta clé (dont je vais faire usage pour d'autres genres !) et tes remarques
Un sacré compte rendu !
A force de trouver de nouveaux spécimens, les identifications seront surement plus faciles en les comparant entre eux.

Oui, je pense que je vais trouver d'autres spécimens, peut-être mieux développés, plus âgés, donc mieux caractérisés.
A suivre, donc !
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