[verarl]

Non, mais on a droit à un bulletin trimestriel de haute tenue.
Au juste, Guillaume, je n'en ai encore reçu aucun ?
Ceci dit, mise à part la plaisanterie innocente d'André, Guillaume a bien fait et je me rend compte que j'ai manqué de pédagogie car, même si on n'utilise pas un micro, ce sont des termes à connaître. On les cite parfois sur le forum et ils apparaissent pratiquement sur toutes les fiches que je publie ici.

[BelialL]

Merci Guillaume pour les explications.

[Guillaume Eyssartier]

Andre30myco disait :

Juste une petite question Guillaume, bassement terre à terre (je m'en excuse) : si on s'inscrit à la Sté Mycologique de France est-ce que celle-ci offre un microscope à immersion comme cadeau de bienvenue ?

Bien sûr, c'est prévu ! La cotisation avec bulletin coûte 41 euros, et pour la modique somme de 1587 euros en plus, tu as un bon microscope gratuitement. Et le micromètre est aussi en cadeau...

Jlouis disait :

Mais lorsque tu dit ""Ces spores vont violemment projetées à maturité"" tu veux parler sans doute des Asco ou certain imparfais (moisissures)""
car je pensais que chez les basidio...elles tombent decroché par le stérigmate...à maturité, non ??

Non, non, il s'agit bien des basidiomycètes (exception faite des "gastéro"). La libération des spores n'est pas passive du tout, mais obéit à un phénomène physico-chimique nommé "phénomène de Buller", du nom du physiologiste qui a mis le doigt dessus (note qu'il existe aussi un autre "phénomène de Buller" au niveau de la dicaryotisation des mycéliums, mais c'est un peu compliqué). Les spores subissent ainsi une accélération très puissante, équivalente à environ 25 000 G. De quoi choper la nausée :)

Il y a un site américain qui explique cela très bien, avec force schémas, mais je ne parviens pas à remettre la main dessus. Je cherche...

Amitiés, Guillaume.

[jlouis]

Guillaume à écrit :
La libération des spores n'est pas passive du tout, mais obéit à un phénomène physico-chimique nommé "phénomène de Buller", du nom du physiologiste qui a mis le doigt dessus (note qu'il existe aussi un autre "phénomène de Buller" au niveau de la dicaryotisation des mycéliums, mais c'est un peu compliqué). Les spores subissent ainsi une accélération très puissante.

Je connaissais bien sur ceci pour certaine moissures ou autres Asco mais ne savait pas qu'elle existait aussi chez les Basidio...
Merci de l'info

jlouis

[Linda]

çà donne vraiment envie d'en savoir plus. Mais en attendant contentons de reconnaitre les sujets les plus (simples)

[Guillaume Eyssartier]

J'ai retrouvé le site (il est australien en fait...) :

http://www.anbg.gov.au/fungi/spore-disc ... rooms.html

[jlouis]

J'ai retrouvé le site (il est australien en fait...) :

http://www.anbg.gov.au/fungi/spore-disc ... rooms.html

Merci ce site est très bien fait il est terrible...pourquoi ce sont toujours des Anglais ou Italien qui travail autant les Champignons...!
merci en tout cas Guillaume

jlouis

[BelialL]

Ils ont pleins de belles plantes en Australie !

[Linda]

Explication de texte, en fonction de la planche envoyée par Verarl, et que je renvoie ici un peu légendée :

Les cystides sont des cellules stériles que l'on retrouve notamment sur les lames. Leur position et leur forme est très importante pour l'identification des espèces.

Pc : "pleurocystides" ou mieux "cystides faciales", se situent sur les faces des lames, au contraire des "cheilocystides" ou "cystides d'arête", disposées sur le bord des lames (arête).
Cc : "caulocystides" ou "cystides du pied" se situent... sur le pied !

Spores : leur couleur (voir photo en bas à gauche), leur forme et leurs dimensions caractérisent les espèces (d'où notre petite discussion). Le petit "trou" que l'on distingue en haut est le pore germinatif, la petite pointe en bas et l'apicule, qui est la "cicatrice" que conserve la spore une fois détachée de la baside (voir ci-après). C'est par le pore germinatif que la spore va germer, en émettant un filament nommé hyphe qui, en se développant et en se ramifiant, va donner le mycélium (notez qu'il n'y a pas de différence de nature entre "hyphe" et "mycélium" : l'hyphe est l'élément constitutif, microscopique, du mycélium que l'on peut voir à l'oeil nu).

Basides : c'est la seule cellule fertile du champignon. Elle se situe pourtant sur les lames lorsque l'arête est fertile, ou uniquement sur les faces lorsque l'arête, encombrée de cystides, est stérile. C'est à son niveau que s'effectue la fusion des noyaux provenant des deux "parents". Elle différencie à son sommet des petites pointes, nommées stérigmates, au bout desquels se forment les spores. Ces spores vont violemment projetées à maturité, et vont germer si les conditions sont favorables, pour redonner un mycélium.

Hyphes du voile : les coprins ont souvent un voile sur le chapeau qui, autant par son aspect macroscopique que par ses caractères microscopiques, est typique des différents groupes systématiques des coprins. Ici, le voile en petites mèches blanches que l'on observe sur ce coprin (voir photo) est caractéristique des Lanatuli, et apparaît au microscope sous la forme d'hyphes composées d'articles en petits boudins.

Amitiés, Guillaume.

merci pour toutes ces explications Guillaume, d'ailleurs de ce pas je l'imprime :)