[verarl]

Ce n'est vraiment aps ma tasse de thé mais peut-être y a t'il un membre assez fou pour s'intéressé à eux.
Sur fumier.

[André]

Ce n'est vraiment aps ma tasse de thé mais peut-être y a t'il un membre assez fou pour s'intéressé à eux.
Sur fumier.

Je ne pense pas être fou mais j'ai un fumier...
Et sur mon fumier en ce moment, plein de Coprinus cinereus qui ressemblent à celui-là.
Montre-nous le stipe (très radicant chez celui là) pour confirmation ou... infirmation.
André

[Guillaume Eyssartier]

Oui, ça peut être cinereus, ou macrocephalus

[André]

Oui, ça peut être cinereus, ou macrocephalus

Ceux-ci devenus Coprinopsis cinerea et C. macrocephala... (P. Roux).
Mais ici, je pense bien à cinerea, les cheilocystides étant visiblement vésiculeuses à clavées...
André

[verarl]

Sur le train l'idée de cinereus m'a effleuré mais rentré sous le micro. panique !
Certaines spores sont convainqantes, autouer de 10-12 µm. Mais j'en ai trouvé atteignent 17 µm !
Savez-vous s'il peut avoir une telle hétérogénéité chez cinereus ou éventuellement macrocephalus ?
je ne sais pas si j'ai vu de Cheilo car, les exemplaires se sont tout de suite transformés en bouillie ?

[Guillaume Eyssartier]

Je crois donc que c'est macrocephalus :)

J'ai gagné quelque chose ??

[André]

Je crois donc que c'est macrocephalus :)
J'ai gagné quelque chose ??

Peut-être un C. macrocephalus mais alors sur un fumier très riche en azote et potasse …car des spores de 17 µm sont également hors normes pour lui aussi.
J'aurais quand même bien voulu voir "la racine" du champi moi …
André

[Guillaume Eyssartier]

Peut-être un C. macrocephalus mais alors sur un fumier très riche en azote et potasse …car des spores de 17 µm sont également hors normes pour lui aussi.

Ben c'est justement la bonne taille de spores pour macrocephalus ! Voilà ce qu'en dit Kees Uljé :

Spores [100/5/5] 12.2-16.8 x 8.2-9.8 µm, ellipsoid or ovoid, seldom somewhat cylindrical, with rounded base and apex, and central, c. 2 µm wide germ pore, dark red-brown under microscope; Q = 1.45-1.80, av. Q = 1.30-1.65; av. L = 13.0-14.9, av. B = 8.2-9.3 µm.

et pour cinereus :

Spores [100/5/4] 8.4-11.8 x 5.8-7.8 µm, ellipsoid or ovoid, seldom somewhat cylindrical, with rounded base and apex, and central, c. 1.3-1.5 µm wide germ pore, dark red-brown under microscope; Q = 1.25-1.65, av. Q = 1.35-1.55; av. L = 9.0-10.6, av. B =6.1-7.0 µm.

[Linda]

alors là, les bras m'en tombent ! çà devient vraiment trop scientifique, on voit les passionnés !
comment vous suivre ?!!! :)

[Guillaume Eyssartier]

En posant des questions quand tu nages un peu : c'est normal au début ! Qu'est-ce qui ne passe pas ici ?

[Linda]

bin tous ces schémas et les termes employés. pour des néophytes comme praline et moi (surtout) c'est du charabia. mais enfin, nous comptons sur ta compétence pour nous expliquer... çà va pas être évident à comprendre :(
non ! je n ai pas de micro !

[jlouis]

bin tous ces schémas et les termes employés. pour des néophytes comme praline et moi (surtout) c'est du charabia. mais enfin, nous comptons sur ta compétence pour nous expliquer... çà va pas être évident à comprendre :(
non ! je n ai pas de micro !

alors là, les bras m'en tombent ! çà devient vraiment trop scientifique, on voit les passionnés !
comment vous suivre ?!!! :)

Allez petit cours pour ceux du commence :
Ici il est question d'un Genre très coton sans micro Les Coprinus (au sens large) des agaricales à spores noirâtres

Noter les caractèristiques des Agaricales (Ordre) :
Le pied et le chapeau est séparables
Les lames sont libres
La chair est fibreuse

Nous sommes ici dans la famille des Coprinaceae qui comprend les Genres :
Psathyrella (au spores brunes/violettes)
Panaeolus (au spores noires)
Lacrymaria (au spores noires)
Coprinus (au spores noires)
Coprinopsis (au spores noires)
Coprinellus (au spores noires)
Parasolla (au spores noires)

Donc si l'on recapitule toutes ces espèces ont les lames brunes/violeté ou noires selon le Genre et les lames bien-sur libres.

jlouis

[Guillaume Eyssartier]

Explication de texte, en fonction de la planche envoyée par Verarl, et que je renvoie ici un peu légendée :

Les cystides sont des cellules stériles que l'on retrouve notamment sur les lames. Leur position et leur forme est très importante pour l'identification des espèces.

Pc : "pleurocystides" ou mieux "cystides faciales", se situent sur les faces des lames, au contraire des "cheilocystides" ou "cystides d'arête", disposées sur le bord des lames (arête).
Cc : "caulocystides" ou "cystides du pied" se situent... sur le pied !

Spores : leur couleur (voir photo en bas à gauche), leur forme et leurs dimensions caractérisent les espèces (d'où notre petite discussion). Le petit "trou" que l'on distingue en haut est le pore germinatif, la petite pointe en bas et l'apicule, qui est la "cicatrice" que conserve la spore une fois détachée de la baside (voir ci-après). C'est par le pore germinatif que la spore va germer, en émettant un filament nommé hyphe qui, en se développant et en se ramifiant, va donner le mycélium (notez qu'il n'y a pas de différence de nature entre "hyphe" et "mycélium" : l'hyphe est l'élément constitutif, microscopique, du mycélium que l'on peut voir à l'oeil nu).

Basides : c'est la seule cellule fertile du champignon. Elle se situe pourtant sur les lames lorsque l'arête est fertile, ou uniquement sur les faces lorsque l'arête, encombrée de cystides, est stérile. C'est à son niveau que s'effectue la fusion des noyaux provenant des deux "parents". Elle différencie à son sommet des petites pointes, nommées stérigmates, au bout desquels se forment les spores. Ces spores vont violemment projetées à maturité, et vont germer si les conditions sont favorables, pour redonner un mycélium.

Hyphes du voile : les coprins ont souvent un voile sur le chapeau qui, autant par son aspect macroscopique que par ses caractères microscopiques, est typique des différents groupes systématiques des coprins. Ici, le voile en petites mèches blanches que l'on observe sur ce coprin (voir photo) est caractéristique des Lanatuli, et apparaît au microscope sous la forme d'hyphes composées d'articles en petits boudins.

Amitiés, Guillaume.

[jlouis]

Je suis resté basique pour les novices mais ici les descriptions micro sont super pour tous...merci Guillaume.
Mais lorsque tu dit ""Ces spores vont violemment projetées à maturité"" tu veux parler sans doute des Asco ou certain imparfais (moisissures)""
car je pensais que chez les basidio...elles tombent decroché par le stérigmate...à maturité, non ??

jlouis

[André]

Explication de texte, en fonction de la planche envoyée par Verarl, et que je renvoie ici un peu légendée :

Les cystides sont des cellules stériles que l'on retrouve notamment sur les lames. Leur position et leur forme est très importante pour l'identification des espèces.

Pc : "pleurocystides" ou mieux "cystides faciales", se situent sur les faces des lames, au contraire des "cheilocystides" ou "cystides d'arête", disposées sur le bord des lames (arête).
Cc : "caulocystides" ou "cystides du pied" se situent... sur le pied !

Spores : leur couleur (voir photo en bas à gauche), leur forme et leurs dimensions caractérisent les espèces (d'où notre petite discussion). Le petit "trou" que l'on distingue en haut est le pore germinatif, la petite pointe en bas et l'apicule, qui est la "cicatrice" que conserve la spore une fois détachée de la baside (voir ci-après). C'est par le pore germinatif que la spore va germer, en émettant un filament nommé hyphe qui, en se développant et en se ramifiant, va donner le mycélium (notez qu'il n'y a pas de différence de nature entre "hyphe" et "mycélium" : l'hyphe est l'élément constitutif, microscopique, du mycélium que l'on peut voir à l'oeil nu).

Basides : c'est la seule cellule fertile du champignon. Elle se situe pourtant sur les lames lorsque l'arête est fertile, ou uniquement sur les faces lorsque l'arête, encombrée de cystides, est stérile. C'est à son niveau que s'effectue la fusion des noyaux provenant des deux "parents". Elle différencie à son sommet des petites pointes, nommées stérigmates, au bout desquels se forment les spores. Ces spores vont violemment projetées à maturité, et vont germer si les conditions sont favorables, pour redonner un mycélium.

Hyphes du voile : les coprins ont souvent un voile sur le chapeau qui, autant par son aspect macroscopique que par ses caractères microscopiques, est typique des différents groupes systématiques des coprins. Ici, le voile en petites mèches blanches que l'on observe sur ce coprin (voir photo) est caractéristique des Lanatuli, et apparaît au microscope sous la forme d'hyphes composées d'articles en petits boudins.

Amitiés, Guillaume.

C'est clair, c'est net, c'est Guillaume...
Juste une petite question Guillaume, bassement terre à terre (je m'en excuse) : si on s'inscrit à la Sté Mycologique de France est-ce que celle-ci offre un microscope à immersion comme cadeau de bienvenue ?
André
Ah! J'oubliais,le micromètre est-il à la charge des nouveaux venus ?