[Jes]

Bonsoir

Un bolet de saveur amère, pied jaune, pores jaunes, bleuissant, poussant avant les autres.
Mais: pas bien gros (bon, forcément petits avant de devenir gros...), en forêt acidophile, et avec de nettes teintes roses voire rouges sur le chapeau.

Il semblerait qu'il existe une forme "partiellement rouge" de Caloboletus radicans. Je suppose que c'est sur ça que je suis tombé.

ça m'étonnerait fort qu'il s'agisse de Caloboletus kluzakii, mais ce document donne quelques éléments de comparaison entre espèces ressemblantes.
"the partly reddish form of B. radicans" me semble le plus plausible.

(Dommage que mes photos du pied soient trop floues...)

[Fouad]

Bonjour,
Etonnant l'habitat sur sol acide ! Il y avait quoi comme autres espèces acidoclines à cet endroit ?

[Thomas]

Intéressant !

Je n'ai pas le temps de creuser tout de suite et tu sembles avoir déjà consulté de la documentation, mais beaucoup d'éléments collent avec C. kluzakii, effectivement (je n'ai rien dans mes notes sur les sols s'il affectionne). Cela vaudrait peut-être le coup de montrer le specimen à Michal Miksik, tchèque, pour avoir son avis à ce sujet.

Sa rareté doit nous faire aussi envisager autre chose, mais si la chair est amère, le choix n'est pas vaste...

[Fouad]

Au sujet de ce bolet, Guy Reudeuilh disait (cité par Jean-Pierre Augst) :

"...B. radicans est un bolet assez "fantasque".
Sur la base de récoltes effectuées depuis plus de 20 ans, il a pu observer à peu près tout et son contraire : amer ou pas amer, pied radicant ou non, présence ou non de rouge-rougeâtre sur le pied, chapeau gris clair blanchâtre mais se teintant parfois de rose (!), pores jaunes mais parfois teintés en partie de rose-rouge, réseau présent ou absent, chapeau craquelé ou non, et enfin chair rouge (assez commun) ou non à la base du pied. Toutes ces variations étant des plus aléatoires ..."

[Thomas]

En effet, tu aimes à juste titre à le rappeler.
Concernant le sol, tu m'as aussi appris très utilement que les bords de chemins forestiers sont souvent constitués de remblais calcaires. En Seine-et-Marne, où les edulis sont fréquents, je ne trouve jamais de radicans ou de queletii dans les bois : toujours en bord de chemin.

[Jes]

Bonjour,
Etonnant l'habitat sur sol acide ! Il y avait quoi comme autres espèces acidoclines à cet endroit ?

Fougère aigle, châtaignier
Pas vu d'autres champignons hier, mais on peut trouver des edulis dans le secteur.

Concernant le sol, tu m'as aussi appris très utilement que les bords de chemins forestiers sont souvent constitués de remblais calcaires.

C'est à 3-4m d'une allée forestière +/- encailloutée, bordée de fossés entretenus, à moins de 300m d'une zone pavillonnaire avec des pavillons en meulière, et la meulière a pu être exploitée localement ici ou là dans le secteur...

beaucoup d'éléments collent avec C. kluzakii

D'après le document mis en lien ci-dessus, il se distingue de radicans par sa cuticule avec une couche supérieur pâle qui laisse apparaître avec l'âge ou au froissement une couche inférieure rouge, qui devrait aussi être visible à la coupe ou autour des trous de limace.
Ce qui ne semble pas le cas ici...

[Fouad]

Dans un milieu anthropisé, je pense que radicans va très bien.

[Jplm]

Bonsoir,

Sauf avis d'expert, j'en resterais aussi à radicans. Mais dans tous les cas, il va falloir trancher sur ce sujet du mois dernier.

Jplm

[Thomas]

Convaincu par un radicans atypique aussi : je n'ai pas d'objection à ce qu'on renomme ainsi.

[Jes]

Comme il est assez atypique et que les avis ne semblent pas très catégoriques, je renomme en restant sur de l'incertain...