Amanite varoise
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Attention: ces déterminations ne permettront pas une consommation des champignons !!!
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Bonsoir à tous.
Sous Quercus suber (Roquebrune sur Argens - 83).
Amanitopsis de stature robuste. Chapeau hémisphérique gris bistre dans la jeunesse puis étalé de 9 cm, beige clair, déprimé au centre, marge striée et restes de voile plus ou moins grands. Lames blanc crème à arête érodée. Pied blanc chiné concolore 12 x 1 cm (2 à la base), déchiré, lacéré par endroits. Volve blanche enterrée tachée de brun clair extérieurement, membraneuse et fragile.
Odeur insignifiante.
Spores largement elliptiques.
Ma première rencontre avec Amanita lividopallescens (Gillet) Bigeard & Guillemin ?
Sous Quercus suber (Roquebrune sur Argens - 83).
Amanitopsis de stature robuste. Chapeau hémisphérique gris bistre dans la jeunesse puis étalé de 9 cm, beige clair, déprimé au centre, marge striée et restes de voile plus ou moins grands. Lames blanc crème à arête érodée. Pied blanc chiné concolore 12 x 1 cm (2 à la base), déchiré, lacéré par endroits. Volve blanche enterrée tachée de brun clair extérieurement, membraneuse et fragile.
Odeur insignifiante.
Spores largement elliptiques.
Ma première rencontre avec Amanita lividopallescens (Gillet) Bigeard & Guillemin ?
Modifié en dernier par Richmond63 le 09 mai 2024, 21:57, modifié 1 fois.
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Salut Richard, ça ressemble en tout cas bien à celles que je peux trouver ici en Haute-Savoie… Après, je trouve que ces champignons sont très difficiles… 

http://www.francini-mycologie.fr/index.html • Myco-botaniste passionné! • Nikon D90 - F-S DX 18-200 mm f:3,5/5,6 G ED VRII - AF-S Nikkor 105 mm macro f:2.8 G ED - Micro Nikkor 60 mm f:2.8
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Difficile de faire des choix parmi les espèces proches et les différents synomymes. La grande variabilité du profil sporal complique encore les choses.
On est dans dans la série mairei de Contu et le cheminement de la clé conduit a des impasses si on respecte le facteur Q trouvé pour ces spores. Je ne suis pas loin de la limite spores elliptiques et j'ai pu constater que d'autres mesures sur un autre exemplaire trouvé au même endroit étaient un peu différentes et passaient sur la ligne suivante. L'absence de cellules marginales sphéropédonculées conduit alors vers :
A. fraudulenta Contu (nom invalide).
4,0,N (=A. lividopallescens var. tigrina Romagn. = A. malleata ss. Romagn
Je n'ai pas trouvé la description de la subfraudulenta de Contu pour comparer mais celle-ci est bien synonyme de lividopallescens.
La description de Mycocharentes confirme mon impression qu'il s'agit bien de celle-ci.
On est dans dans la série mairei de Contu et le cheminement de la clé conduit a des impasses si on respecte le facteur Q trouvé pour ces spores. Je ne suis pas loin de la limite spores elliptiques et j'ai pu constater que d'autres mesures sur un autre exemplaire trouvé au même endroit étaient un peu différentes et passaient sur la ligne suivante. L'absence de cellules marginales sphéropédonculées conduit alors vers :
A. fraudulenta Contu (nom invalide).
4,0,N (=A. lividopallescens var. tigrina Romagn. = A. malleata ss. Romagn
Je n'ai pas trouvé la description de la subfraudulenta de Contu pour comparer mais celle-ci est bien synonyme de lividopallescens.
La description de Mycocharentes confirme mon impression qu'il s'agit bien de celle-ci.
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Ces anciennes Amanitopsis sont d’une complexité extrême, l’observation macroscopique répétée, l´habitat, une microscopie minutieuse sont trop souvent contredits par la biomol. J’ai un ami, excellent mycologue qui travaille ces belles espèces, il en fait la cruelle expérience. Pour ma part je continue de collecter des spécimens que, lâchement, je lui confie. Je ne m’aventure que sur de rares taxons comme submembranacea qui pullule en Cévennes.
J’échangerais bien tout ce que je sais contre un pour cent de ce que je ne sais pas. ( Pierre Neville )
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Compléments avec un extrait d'un document récent :
lien
Bull. Soc. mycol. Fr., 133 (1–2), p. 67-141 (2017)
UNE RÉVISION DES AMANITES « VAGINÉES »
(AMANITA SECT. VAGINATAE) EN EUROPE
1re partie : quelques amanites argentées
Jean-Michel Hanss* et Pierre-Arthur Moreau
Pages 105/106
«Amanita albogrisescens Contu
Boll. Assoc. micol. ecol. Romana, 46 (1), p. 8 (1999, publié en 2000)
Synonymes : Amanita separata Contu, Micol. Veget. Medit., 13 (2), p. 162, 1999,
nom. illeg. (non Amanita separata (L.) Delarbre, dans Flore d’Auvergne, seconde
édition, seconde partie, p. 868, 1800, syn. Panaeolus semiovatus (Sow.) S. Lundell
et Nannf.). Amanita pseudolactea Contu ex Contu, Boll. Acc. Gioenia Sc. Nat., 32
(356), p. 24, 2001 (« 1999 »). Amanita shennongjiana Y. Y. Cui, Q. Cai et Zhu L.
Yang, dans y. y. cui, Q. cai, l.-P. tanG, J.-w. liu & z.-l. yanG, Fungal Div., 91,
p. 97, 2018.
Cette espèce est plus connue sous le nom d’Amanita separata, dont l’homonymie avec A. separata (L.) Delarbre était jusqu’ici passée inaperçue (M. Contu, comm. pers.). Il s’agit d’une espèce des feuillus, trouvée d’abord en Italie et en Espagne, et sans doute répandue dans toute l’Europe tempérée. Elle a généralement une couleur sombre, bistre-brun foncé sur le jeune carpophore, qui tend ensuite à pâlir en gris cendré ou gris perle chez le carpophore mature, aspect sous lequel contu (1999c) l’a décrite sous le nom de A. separata. Elle peut également rester
brune sans pâlir comme nous l’avons constaté sur une récolte de G. Consiglio etsur une récolte personnelle (fig. 18). C’est le nom A. albogrisescens, basé sur une récolte pâle à spores plus courtes, qui est désormais prioritaire.
Il faut lui rattacher Amanita pseudolactea Contu, forme albinique révélée conspécifique par le séquençage du type, que nous n’avons pas analysée nous-mêmes (M. Contu et A. Vizzini, comm. pers.).
Nous mentionnerons également ici une autre variante distinguée par contu
(1999c, 2007), la var. cinereifolia, à lames grises dès l’origine, ainsi que deux récoltes que nous nommons f. subglobispora, forme extrême à spores subglobuleuses.
Le polymorphisme de A. albogrisescens, dont les couleurs varient considérablement, ainsi que l’étirement des spores (la description originale de A. separata mentionne des spores à quotient de 1,5, mais de 1,2–1,3 pour A. albogrisescens), est comparable à celui de A. lividopallescens (vizzini et coll., 2016). La stature
forte et élancée, les spores ellipsoïdales, la texture presque entièrement filamenteuse du voile primaire sont quelques-unes des caractéristiques des formes jusqu’alors connues de cette espèce. Nous présentons ci-dessous une forme à spores subglobuleuses, et nous connaissons une forme encore inédite à voile primaire mixte, à forte proportion de sphérocystes. Nous avons également des récoltes miniatures de ce taxon que nous présenterons plus tard. L’arête des lames de A. albogrisescens est recouverte de nombreuses cellules marginales, autre
critère de différenciation avec A. lividopallescens dont l’arête est fertile.»
Merci à tous, je renomme.
j'avais un temps hésité dans la clé de Contu avec A. separata........... Voir ce Bull. Soc. mycol. Fr., 133 (1–2), p. 67-141 (2017)
UNE RÉVISION DES AMANITES « VAGINÉES »
(AMANITA SECT. VAGINATAE) EN EUROPE
1re partie : quelques amanites argentées
Jean-Michel Hanss* et Pierre-Arthur Moreau
Pages 105/106
«Amanita albogrisescens Contu
Boll. Assoc. micol. ecol. Romana, 46 (1), p. 8 (1999, publié en 2000)
Synonymes : Amanita separata Contu, Micol. Veget. Medit., 13 (2), p. 162, 1999,
nom. illeg. (non Amanita separata (L.) Delarbre, dans Flore d’Auvergne, seconde
édition, seconde partie, p. 868, 1800, syn. Panaeolus semiovatus (Sow.) S. Lundell
et Nannf.). Amanita pseudolactea Contu ex Contu, Boll. Acc. Gioenia Sc. Nat., 32
(356), p. 24, 2001 (« 1999 »). Amanita shennongjiana Y. Y. Cui, Q. Cai et Zhu L.
Yang, dans y. y. cui, Q. cai, l.-P. tanG, J.-w. liu & z.-l. yanG, Fungal Div., 91,
p. 97, 2018.
Cette espèce est plus connue sous le nom d’Amanita separata, dont l’homonymie avec A. separata (L.) Delarbre était jusqu’ici passée inaperçue (M. Contu, comm. pers.). Il s’agit d’une espèce des feuillus, trouvée d’abord en Italie et en Espagne, et sans doute répandue dans toute l’Europe tempérée. Elle a généralement une couleur sombre, bistre-brun foncé sur le jeune carpophore, qui tend ensuite à pâlir en gris cendré ou gris perle chez le carpophore mature, aspect sous lequel contu (1999c) l’a décrite sous le nom de A. separata. Elle peut également rester
brune sans pâlir comme nous l’avons constaté sur une récolte de G. Consiglio etsur une récolte personnelle (fig. 18). C’est le nom A. albogrisescens, basé sur une récolte pâle à spores plus courtes, qui est désormais prioritaire.
Il faut lui rattacher Amanita pseudolactea Contu, forme albinique révélée conspécifique par le séquençage du type, que nous n’avons pas analysée nous-mêmes (M. Contu et A. Vizzini, comm. pers.).
Nous mentionnerons également ici une autre variante distinguée par contu
(1999c, 2007), la var. cinereifolia, à lames grises dès l’origine, ainsi que deux récoltes que nous nommons f. subglobispora, forme extrême à spores subglobuleuses.
Le polymorphisme de A. albogrisescens, dont les couleurs varient considérablement, ainsi que l’étirement des spores (la description originale de A. separata mentionne des spores à quotient de 1,5, mais de 1,2–1,3 pour A. albogrisescens), est comparable à celui de A. lividopallescens (vizzini et coll., 2016). La stature
forte et élancée, les spores ellipsoïdales, la texture presque entièrement filamenteuse du voile primaire sont quelques-unes des caractéristiques des formes jusqu’alors connues de cette espèce. Nous présentons ci-dessous une forme à spores subglobuleuses, et nous connaissons une forme encore inédite à voile primaire mixte, à forte proportion de sphérocystes. Nous avons également des récoltes miniatures de ce taxon que nous présenterons plus tard. L’arête des lames de A. albogrisescens est recouverte de nombreuses cellules marginales, autre
critère de différenciation avec A. lividopallescens dont l’arête est fertile.»
Merci à tous, je renomme.
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