Champis.net

Bonjour à tous tous,

La pression mycophagique en forêt de Sénart est telle que je me suis demandé pourquoi restaient en place ces jolis bolets, qui ne sont pas passés inaperçus puisque celui retourné semble avoir été coupé au couteau, à ras du sol, et pas par moi ...
Le bleuissement des pores rouges est instantané et très vif. le chapeau est de 6-8 cm de Ø ; il est rugueux et brun beige, la marge presque claire.
les tubes semblent se détacher facilement du chapeau (pas réalisé par moi, mais certainement la personne qui l'a cueilli auparavant), la surface dévoilée sous le chapeau et les tubes est jaune.
Le stipe est plutôt granuleux (pas de réseau), de couleur jaune/rouge.
odeur étrange (vieux souvenirs d'encre de Chine ?) mais, mes mains avaient été passées peu auparavant sous un gel hydroalcoolique dégageant une odeur de plus je ne suis pas très fiable en odeurs ...
saveur non testée.

Me rappelle vaguement un erythropus mais ... ?
Cela vous évoque-t-il quelque chose ?

Merci par avance !

Bonjour, a priori c'est bien ça, sauf si quelqu'un nous sort une espèce improbable décrite il y a trois jours.

Grand Merci Castor !

Les gens qui coupent tout ce qu'ils trouve pour voir comment c'est en dessous parce qu'ils ne sont pas fichus d'identifier un cèpe à son seul chapeau...

13 nov. 2022, 10:26Castor74 a écrit :

Bonjour, a priori c'est bien ça, sauf si quelqu'un nous sort une espèce improbable décrite il y a trois jours.

Il y a toute une tendance autour de xanthopus ces derniers temps. Des auteurs comme M. Miksik et Guillaume considèrent qu'il est beaucoup plus fréquent qu'on ne l'a longtemps pensé. Pour moi qui ne fais ni microscope ni séquençage ( ), j'avoue être bien en peine de les distinguer macroscopiquement, alors que certains disent "reconnaître" xanthopus à ses ponctuations plus discrètes et son chapeau plus brun mêlé de jaune, mais je trouve des fois ensemble des formes qui évoquent xanthopus et des formes classiques bien sombres typiques d'erythropus. Je suis donc assez sceptique quant à la possibilité de les distinguer à l'oeil nu, même si j'admets bien volontiers qu'il puisse exister deux espèces surtout distinctes au niveau microscopique et génétique.
Il faudrait que je pose la question à Guillaume Eyssartier pour en savoir davantage. Je fais ça dès que j'ai un moment.

Pour ma part, j'appellerais donc bien ces spécimens erythropus.

Sur le GEPR je croyais avoir trouvé Ruboboletus rhodoxanthus ... mais je me suis trompée sur le réseau et le bleuissement des pores !

Quant à la pression mycophagique, elle est tellement destructrice des biocénoses (entre autres ravages, les stolons et les bulbes sont massacrés à coups de râteau), que j'ai fait voeu de ne plus jamais manger que des champignons cultivés au fond des caves et des carrières.

13 nov. 2022, 10:49Thomas a écrit :

Les gens qui coupent tout ce qu'ils trouve pour voir comment c'est en dessous parce qu'ils ne sont pas fichus d'identifier un cèpe à son seul chapeau...

13 nov. 2022, 10:26Castor74 a écrit :

Bonjour, a priori c'est bien ça, sauf si quelqu'un nous sort une espèce improbable décrite il y a trois jours.

Il y a toute une tendance autour de xanthopus ces derniers temps. Des auteurs comme M. Miksik et Guillaume considèrent qu'il est beaucoup plus fréquent qu'on ne l'a longtemps pensé. Pour moi qui ne fais ni microscope ni séquençage ( ), j'avoue être bien en peine de les distinguer macroscopiquement, alors que certains disent "reconnaître" xanthopus à ses ponctuations plus discrètes et son chapeau plus brun mêlé de jaune, mais je trouve des fois ensemble des formes qui évoquent xanthopus et des formes classiques bien sombres typiques d'erythropus. Je suis donc assez sceptique quant à la possibilité de les distinguer à l'oeil nu, même si j'admets bien volontiers qu'il puisse exister deux espèces surtout distinctes au niveau microscopique et génétique.
Il faudrait que je pose la question à Guillaume Eyssartier pour en savoir davantage. Je fais ça dès que j'ai un moment.

Pour ma part, j'appellerais donc bien ces spécimens erythropus.

Merci beaucoup pour tout ces éléments !

En attendant, je renomme en Neoboletus erythropus ? Neoboletus cf. erythropus ? Autre ?

Encore merci à vous !

13 nov. 2022, 11:08Cécile a écrit :

Sur le GEPR je croyais avoir trouvé Ruboboletus rhodoxanthus ... mais je me suis trompée sur le réseau et le bleuissement des pores !

Quant à la pression mycophagique, elle est tellement destructrice des biocénoses (entre autres ravages, les stolons et les bulbes sont massacrés à coups de râteau), que j'ai fait voeux de ne plus jamais manger que des champignons cultivés au fond des caves et des carrières.

J'ai tout laissé en place également ... Manque de confiance et forte tendance à "laisser pousser", ... J'ai constaté à plusieurs reprises des actes de "sabotage" : coups de pieds ou de bâton sur des espèces non comestibles ...

Par ailleurs, je ne sais si girolles, trompettes de la mort, morilles et autres cèpes que j'achète parfois, sont cultivés ? J'ai vu que oui pour les pleurotes, etc., mais là je ne sais ... ?

Pour moi oui, on peut renommer erythropus. Et ce n'est pas Laurent qui dira le contraire.

Non, je suis parfaitement d'accord. Je ne sais pas - quant à moi - ce que peut être ce xanthopus. Je remarque juste que le jour où on crée une "nouvelle" espèce, tout le monde se met à la trouver partout.