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Bonjour,

Celui-ci, il est donné. Le 31/12/20 près de Piccovaggia (commune de Porto-Vecchio). Pour débutants bien sûr. Jplm

Un rapport avec Ronceveaux.

Bonjour,
Un leccinum, avec les pores jaunes (je n'en connais que 2), celui de Corse à mon avis
La chair doit être, si c'est le cas, jaune pâle puis rosir avec des traces grisâtres

Beau spécimen ! Merci pour le partage !

A-t-il été trouvé sous chêne à feuillage persistant ou sous arbustes ? Cela peut nous aider à distinguer les deux candidats possibles (L. l. et L. co.), en plus de la réaction de la chair évoquée par Montama.

Il a été trouvé, celui-ci et d'autres, dans le maquis, au pied de ces arbustes :
Là, c'est hyper-donné.

Jplm

En effet !

J'espère avoir un jour le plaisir de croiser cette belle espèce !

Bonjour à tous.
Avec cet habitat, L. c. va très bien.

J'espère que cette belle espèce finira dans la galerie ?

Ben merci de partager avec tous cette espèce locale, bien typique semble-t-il
Je ne trouve pas que c'était donné, cela dit : il fallait savoir qu'il existait un bolet des cistes spécifique à la Corse ...
et je l'ignorais jusqu'à aujourd'hui !
On en apprend tous les jours sur champis-net !

Bonsoir,

Je crois que vous avez tous reconnu, même Yves tardivement, Leccin(ell)um corsicum, u Muchjinu (qui, au passage, est le nom de l'Association Mycologique de Porto-Vecchio).

À vrai dire, contrairement à ce que dit Montama et si j'en crois l'ouvrage de vulgarisation du jeune Guillaume Eyssartier, il existe trois Leccinum à pores jaunes assez difficiles à distinguer : crocipodium sous chênes et parfois hêtres, lepidum sous chênes verts et chênes-lièges, corsicum sous cistes. Je trouve le premier assez fréquemment en région parisienne et les deux autres de temps en temps en Corse, en fin de saison.

Pour autant, les deux méditerranéens ne sont pas faciles à distinguer l'un de l'autre (j'ai quelques photos de ce séjour sur lesquelles je ne sais quel nom mettre) : grossièrement le même aspect externe - quoique corsicum soit souvent plus petit - avec le même chapeau souvent bosselé, la même chair virant au rose puis au grisâtre, le meilleur critère est encore l'habitat comme l'a dit Nommo sur ce sujet. Sauf qu'entre le maquis pionnier (ancien pré ou après un incendie par exemple) où il n'y a guère que du ciste et des arbousiers et la petite forêt déjà formée de chênes verts d'où le ciste a disparu, il y a de grandes zones de maquis développé, semi-arboré ou arboré, où cistes et chênes cohabitent. Le champignon qu'on y trouve est-il lié à l'un ou à l'autre ? Celui de ce sujet en tous cas est très typique et poussait au pied même d'un Cistus monspelliensis, je le mettrai sur la galerie.

Jplm

Au moment de renommer, un dernier point sur la comestibilité : Leccinum corsicum (comme lepidum) fait partie de ces champignons qui étaient indiqués comestibles il y a 40 ans (j'ai même lu "excellent comestible") et qui sont aujourd'hui notés "sans intérêt" , voire "à éviter". J'avais essayé jadis, j'ai réessayé cette année, la vérité est entre les deux, disons que c'est... des Leccinum :

- si on a des girolles ou des trompettes en suffisance dans le panier, on peut laisser les Leccinum sur place, aussi beaux soient-ils ;
- si c'est pour compléter un maigre panier d'espèces moins nobles, si on a une bonne sauce de viande pour les améliorer, si on se contente des exemplaires les plus frais, qu'on élimine les tubes, la marge trop mince du chapeau et les pieds sauf pour les bébés (ça ne laisse plus grand chose !), alors on peut mettre deux ou trois Leccinum corsicum, ça n'a ni le croquant ni la saveur d'un cèpe mais ça se laisse manger.

Jplm

Merci pour ces précisions, Jean-Pierre.

Si tu en recroises et si, bien sûr, tu en acceptes l'idée, je suis volontiers de preneur de photographies de spécimens "façon guide" de cette espèce et de Leccinum lepidum pour illustrer mon livre. Je me suis récemment équipé d'un très bel appareil photo pour cela, mais il est peu probable que je croise de telles espèces avant longtemps...

Ça ne sera pas avant l'an prochain. Je ne retourne pas en Corse avant Mars au mieux, la fin du troisième confinement au pire, or je n'ai jamais vu ces espèces qu'en fin de saison (mi-décembre à mi-février en Corse), et encore s'il a plu.

Jplm

Bien sûr. Je profitais simplement de l'occasion pour t'en parler. Merci à toi !

Bonjour,

Concernant cette espèce et ses cousines, je me suis demandé ce qui différenciait les Leccinellum des Leccinum.

Le genre Leccinellum a été crée en 2003 par Andreas Bresinsky et Manfred Binder pour y reclasser les Leccinum à pores jaunes et cuticule trichodermique (hyphes dressées irrégulières), l'espèce-type étant L. nigrescens, devenu depuis L. crocipodium. Selon CatalogueofLife, on y trouve maintenant une quinzaine d'espèces, dont, selon MycoDB, cinq sont plus ou moins courantes en France : brunneobadium, corsicum, crocipodium, lepidum et pseudoscabrum.

La caractérisation des Leccinellum donnée ci-dessus est tirée de la Wikipédia anglophone car je n'ai pas trouvé la publication originale en ligne. Nicolas @NSchwab pourra peut-être nous dire s'il y a d'autres différences. Je suppose notamment que les Leccinellum forment un clade.

Jplm