Hyphes incrustées chez les russules
Posté : 28 juin 2008, 18:57
Eh bien, ça ne traîne pas ici ! J'inaugure donc ce nouveau forum en répondant à une première question de Reginald.
Les hyphes incrustées chez les russules se rencontrent dans différents groupes, et ne sont pas toujours très faciles à voir. Il faut donc s'entraîner à les voir chez des russules où elles sont bien apparentes, par exemple chez R. pseudointegra, R. turci, R. lepida, R. risigallina, etc. Elles se situent dans l'épicutis, et apparaissent sur des hyphes nommées hyphes primordiales, en général longues et assez larges, donc se différenciant assez bien des autres cellules du revêtement.
Tout d'abord, il faut noter qu'aucune préparation chimique n'est nécessaire pour les voir, en particulier lorsqu'elles sont abondantes : un simple montage dans le bleu de Crésyl en solution alcoolique (bleu de Clémençon) les met en évidence sous forme de fines plaquettes rouge-rose collées sur des hyphes primordiales. On peut même, parfois, les deviner dans le rouge Congo.
Néanmoins, pour les mettre en évidence de façon formelle, il faut recourir à une de leur particularité : leur acido-résistance. On place, durant quelques minutes, un petit morceau du revêtement du chapeau dans un pigment rouge fuchsia basique (la fuchsine de Ziehl), puis on traine le morceau, sur la même lame porte-objet, dans une goutte d'acide sulfurique à 5 % : elle seule garde cette belle coloration rouge alors que tous les autres éléments se décolorent. Il faut noter qu'il existe souvent des acido-résistances intracellulaires (les cellules apparaissant alors colorées en rouge fuchsia à l'intérieur), mais qu'il faut rechercher les granulations externes sur les hyphes. Si vous avez bien fait votre préparation, et que votre russule possède des hyphes incrustées (la Palisse en aurait dit autant), vous devriez obtenir ceci :
Les hyphes incrustées chez les russules se rencontrent dans différents groupes, et ne sont pas toujours très faciles à voir. Il faut donc s'entraîner à les voir chez des russules où elles sont bien apparentes, par exemple chez R. pseudointegra, R. turci, R. lepida, R. risigallina, etc. Elles se situent dans l'épicutis, et apparaissent sur des hyphes nommées hyphes primordiales, en général longues et assez larges, donc se différenciant assez bien des autres cellules du revêtement.
Tout d'abord, il faut noter qu'aucune préparation chimique n'est nécessaire pour les voir, en particulier lorsqu'elles sont abondantes : un simple montage dans le bleu de Crésyl en solution alcoolique (bleu de Clémençon) les met en évidence sous forme de fines plaquettes rouge-rose collées sur des hyphes primordiales. On peut même, parfois, les deviner dans le rouge Congo.
Néanmoins, pour les mettre en évidence de façon formelle, il faut recourir à une de leur particularité : leur acido-résistance. On place, durant quelques minutes, un petit morceau du revêtement du chapeau dans un pigment rouge fuchsia basique (la fuchsine de Ziehl), puis on traine le morceau, sur la même lame porte-objet, dans une goutte d'acide sulfurique à 5 % : elle seule garde cette belle coloration rouge alors que tous les autres éléments se décolorent. Il faut noter qu'il existe souvent des acido-résistances intracellulaires (les cellules apparaissant alors colorées en rouge fuchsia à l'intérieur), mais qu'il faut rechercher les granulations externes sur les hyphes. Si vous avez bien fait votre préparation, et que votre russule possède des hyphes incrustées (la Palisse en aurait dit autant), vous devriez obtenir ceci :