Champis.net

Bonjour à tous,
Je ne sais pas dans quelle direction aller avec ce champignon.
Chapeau brun 7- 8 cm avec fines nervures + foncées, assez fragile.
Lamelles brun ocre produisant une abondante sporée brun rouille.
Pied cylindrique 6-7 cm beige portant des traces marron de spores.
Je n'ai pas pu voir si les champignons poussaient à même le sol ou sur bois.
Endroit fort herbeux dans sous-bois coupé (présence de feuilles mais pas loin de conifères)
Merci pour vos avis.

Bonjour,
Je pense à une récolte un peu atypique de Pholiota gummosa?
Une saveur?

Bonsoir Lagaume,

Odeur ? Saveur ?

Jplm

Il y a un voile jaune sur le stipe, pourquoi pas un cortinaire?

On s'est un peu télescopés avec Fouad.

J'ajoute une question : sur la première photo, on a l'impression que ça poussait en touffe, est-ce le cas ?

Jplm

Voir peut-être (?) du côté de Cortinarius rugosus --> Cortinarius rugosus
mais il faudrait étudier le champignon...

Un cortinaire avec des restes de voile? C'est possible?

Fouad a écrit :

Un cortinaire avec des restes de voile? C'est possible?

Bien sûr, c'est même très fréquent!

Y.Courtieu a écrit :

Voir peut-être (?) du côté de Cortinarius rugosus --> Cortinarius rugosus
mais il faudrait étudier le champignon...

Exact Yves, qu'on doit maintenant nommer C. tabularis.

Je pense que Yves a vu juste. C'est récolte me parait typique.

Fouad a écrit :

Un cortinaire avec des restes de voile? C'est possible?

Ben oui, pourquoi ?
Regarde C. praestens par exemple.

Odeur forte mais que je n'arrive pas à qualifier. Je ne l'ai pas goûté.
En effet, la photo représente un groupe de 3 spécimens poussant l'un près de l'autre et en les cueillant, j'ai vu que les 3 stipes étaient collés l'un contre l'autre.

Lagaume a écrit :

Odeur forte mais que je n'arrive pas à qualifier. Je ne l'ai pas goûté.
En effet, la photo représente un groupe de 3 spécimens poussant l'un près de l'autre et en les cueillant, j'ai vu que les 3 stipes étaient collés l'un contre l'autre.

Bonjour,

Marchand (t. 8, n° 746) dit "souvent solitaire" et parle d'odeur faible mais ce n'est pas rédhibitoire, tout ce qu'on voit et lit sur Cortinarius rugosus, y compris la photo du même Marchand, confirme l'idée d'Yves, je crois que tu peux renommer : dans la mesure où l'espèce est absente du GEPR, notre référentiel est, pour éviter un énième débat, Index Fungorum où elle est encore nommée à ce jour Cortinarius rugosus non synomymisé à C. tabularis.

Jplm

Il va falloir l'avis d'un expert des cortinaires... voici ce qui est écrit sur la description d'une récolte de C. tabularis sur MycoCharente :

A noter l’existence de C. rugosus, binôme qui, à l’occasion de cette récolte, aurait pu avoir notre préférence au vu des chapeaux radialement ruguleux, voire cannelés; mais ce caractère semble être sans valeur spécifique, d’ailleurs C. rugosus ne serait qu’un synonyme de C. anomalus selon des études biomoléculaires récentes

On est reparti dans la biomol ! On avait un nom, on en a déjà trois, je trouve personnellement cela très intéressant et je suis curieux d'entendre un cortinariologue au fait des dernières découvertes, même si je ne comprendrai pas tout, mais est-ce que cela ne sort pas un peu du cadre du forum "Détermination de champignons" où l'on essaye d'identifier des spécimens au vu de photos et d'informations macro- (et éventuellement micro-)scopiques complémentaires ? En d'autres termes, que fait le demandeur, éventuellement débutant, pendant ce temps-là ? On lui dit "Lagaume, la prochaine fois n'oublie pas de mettre ton séquenceur ADN dans ton panier" ? Je ne rigole pas, il y en a déjà qui font la taille d'un téléphone, bientôt ils seront incorporés dans le téléphone !

Jplm

Ça va être gai et amusant, tiens... Je vois ça d'ici: on part sur le terrain avec juste son séquenceur (pas de panier, pour quoi faire?), et au premier champi qui traîne (même pas en bon état) on lui file un coup de go-go-go-gadgeto-séquenceur et dans la seconde, on a le nom d'espèce: Cortinarius rugosus var. aurantiomarginatus fo. citrinopileatus. Waow! PAS-SIO-NNANT. Et dans moins de dix ans, n'importe quel amateur de séquenceur ADN (on ne parlera plus de mycologue, ils auront tous disparu), sortira son smartphone-séquenceur pour identifier une simple amanite tue-mouches qu'il n'aura même pas su reconnaître d'emblée.