Champis.net

Je poste après hésitation car je ne sais pas si ce champignon est facilement identifiable ou non, et ma description sera peut-être (sans doute) incomplète...
A la recherche de mon "champignon noir" en forêt tout à l'heure, j'ai photographié ces autres champignons (mais je ne les ai pas ramenés)...
Le plus grand devait presque atteindre les 15 cms.
Chapeau beige au centre, plus clair sur les bords, bords très fins d'ailleurs.
Pied bulbeux et blanc.
La chair est blanche, filamenteuse.
Les lames sont blanc-crème, assez fines je trouve.
Pour l'odeur, elle était assez présente, mais je ne saurais en dire plus.
Merci d'avance si vous avez des idées à proposer !

Pas de latex, sinon tu nous l'aurais dit... Moi, ça me fait tout de suite penser au Clitocybe nébuleux, vu comme ça...

Je profite de ce poste, et de la photo de Gwen, pour poser une question à Laurent et aux membres expérimentés présents ici:
Les résidus de végétaux - en quantité moyenne ici - collés sous le pied du champignon déterré ne vous apprennent pas, dans la quasi majorité des cas, qu'il s'agit d'un saprophyte? Je ne sais pas si c'est une impression, mais les champignons ectomycorhysiques n'amassent pas autant de humus mais plutôt un peu de terre?

En effet, ça fait longtemps que je pense ça. On peut imaginer qu'un saprophyte «s'approprie» tout ce qu'il peut au niveau du point où son mycélium produit des carpophores et la «nourriture» passe par-là, en grande partie...

Fouad a écrit :

Je profite de ce poste, et de la photo de Gwen, pour poser une question à Laurent et aux membres expérimentés présents ici:
Les résidus de végétaux - en quantité moyenne ici - collés sous le pied du champignon déterré ne vous apprennent pas, dans la quasi majorité des cas, qu'il s'agit d'un saprophyte? Je ne sais pas si c'est une impression, mais les champignons ectomycorhysiques n'amassent pas autant de humus mais plutôt un peu de terre?

Bon, je crois que je vais encore ouvrir mon dictionnaire, moi...

Bonjour,
O.K. pour C.nebularis.
Il me semble logique que les champignons ectomycorhysiques amassent moins d' humus que les saprophytes;ils seraient repus avant d' assumer leur fonction symbiotique,non? je me pose également la question.
Cordialement.

Pierre.

Oui, sans doute nebularis même si le chapeau est normalement plus gris que beige. Un grand classique de novembre (d'où son nom) qui vient souvent en grandes troupes, en lignes ou en ronds de sorcières. Consommé dans certaines régions mais très mal supporté par certaines personnes, comme je l'ai appris il y a longtemps à mes dépens !

Jplm

Merci à vous ! Je renomme ou j'attends ?

Fouad a écrit :

Je ne sais pas si c'est une impression, mais les champignons ectomycorhysiques n'amassent pas autant de humus mais plutôt un peu de terre?

L'écriture correcte est ectomycorhizique

eliosheria a écrit :

Merci à vous ! Je renomme ou j'attends ?

Tu peux le renommer.

Il y a bien longtemps que ce caractère (pied accumulant des débris végétaux chez les saprophytes, dit aussi "pied sale") est connu, en opposition au "pied propre" des ectomycorhiziens. Mais, parfois, on trouve des mycorhiziens à "pied sale", notamment lorsque le fonctionnement n'est pas strict (on sait aujourd’hui que certaines espèces ne sont pas strictement mycorhiziennes, mais peuvent se comporter parfois en saprophyte (beaucoup de mycorhiziens ont, en quelque sorte, conservé un "souvenir", en terme de capacité à dégrader le carbone, de leurs ancêtres saprophytes). Ce fonctionnement est connu, notamment chez Boletus badius, ou encore chez Tylopilus felleus par exemple.

Merci pour vos réponses - et merci Christian pour l'orthographe -.
Ça fait du bien de partager une observation, si futile pour le commun des mortels . J'ai pensé aussi à une histoire de mycélium peu profond chez les saprophytes; ce qui engendre une fructification en plein humus et non sous terre?

Guillaume Eyssartier a écrit :

Ce fonctionnement est connu, notamment chez Boletus badius, ou encore chez Tylopilus felleus par exemple.

C'est pour cela, je suppose, qu'on les trouve parfois sur les vieilles souches moussues.

C'est pour cela, je suppose, qu'on les trouve parfois sur les vieilles souches moussues.

Oui... et non Le milieu ne suffit pas, malheureusement, même s'il est un bon indice. Parfois les mycorhiziens se réfugient sur les souches, les troncs, etc. par temps très sec ou, au contraire, trop humide, pour échapper dans ce dernier cas à l'asphyxie. En milieu tropical et équatorial, il est fréquent d'observer des mycorhiziens sur les troncs moussus des arbres, parfois à plusieurs mètres du sol, mais les mycorhizes sont bien là.

Oui, il faut distinguer - je sait que Jean-Luc le sait - support de pousse des basidiomes et mode de subsistance du mycélium, de l'espèce.

Voilà, j'ai renommé. Merci à tous pour votre aide... même si je suis complètement dépassée par les derniers posts !