Champis.net

Bonjour,

Champignons trouvés le 26/09. Sol acide certainement.
Pousse peut-être au sol, ou sur un bouleau mort (j'ai eu du mal à bien voir devant l'état de délabrement du bouleau).
Chapeau en dépression avec cependant un mamelon central. Cuticule lisse, non visqueuse.
Lames décurrentes, roussissant à la meurtrissure. Couleur des lames tranchant nettement avec celle de la chair du chapeau.
Sporée marron tirant sur l'orangée.
Chair plutôt dans les tons jaunâtres.
Odeur très agréable, fruitée.

Je propose Paxillus involutus (paxille enroulé)
Merci

Ça me va bien... sous bouleau, terrain acide. Chez nous en tourbières...

Ça marche pour moi aussi !

Bonjour,

le groupe de P. involutus comporte 4 espèces trés voisines mais pas impossibles à séparer si on observe bien quelques caractères. Ce sont des champignons mycorhiziens donc forcément associés à un hôte vivant. S'agit il d'un bouleau ici? Le milieu est il forestier ou plus aéré? L'application d' ammoniaque sur le revêtement donne une réaction verte avec P. ammoniavirescens qui peut ainsi être assez facilement repéré ou éliminé.

Bonsoir et merci à vous Claudius, Fandechampis, Jean-Paul pour vos réponses.

Jean Paul a écrit :

Ce sont des champignons mycorhiziens donc forcément associés à un hôte vivant. S'agit il d'un bouleau ici? Le milieu est il forestier ou plus aéré?

Oui, J'ai oublié de préciser que les photos présentées sont soustraites à leur contexte pour plus de luminosité. Le milieu est bien forestier et représenté par une majorité de bouleaux. Je sais que par cet endroit , le charme n'est pas loin mais je n'ai pas noté sa présence sur mon papier. Le paxille présenté poussait parmi les résidus d'un bouleau très décomposé, mais d'autres bien vivants sont aux alentours. Voici une photo dans son contexte.
Je n'ai plus accès à ce champignon; les quelques champignons qui me restent à déterminer ont été récoltés avant novembre.

Merci de ce complément d'information.
Le milieu forestier est une bon critère de détermination de P. involutus qui est une espèce sciaphile (et donc le plus souvent absente en zone urbaine car les bois ou forêt y sont rares). Le mamelon central est aussi un assez bon repère. Paxillus involutus au sens strict est ici à mon avis une bonne détermination.

Merci

Jean Paul a écrit :

Merci de ce complément d'information.
Le milieu forestier est une bon critère de détermination de P. involutus qui est une espèce sciaphile (et donc le plus souvent absente en zone urbaine car les bois ou forêt y sont rares). Le mamelon central est aussi un assez bon repère. Paxillus involutus au sens strict est ici à mon avis une bonne détermination.

Bonjour,
En Moselle-Est, le Paxillus involutus est très courant sous 1 bouleau trônant dans la moindre pelouse en ville, donc en zone bien lumineuse. Si sciaphile veut dire "une espèce qui aime l'ombre", alors je ne crois pas que Paxillus involutus en soit une. Ou alors je me trompe lors de ma détermination.

ecmyco a écrit :

... le Paxillus involutus est très courant sous 1 bouleau trônant dans la moindre pelouse en ville, donc en zone bien lumineuse. Si sciaphile veut dire "une espèce qui aime l'ombre", alors je ne crois pas que Paxillus involutus en soit une. Ou alors je me trompe lors de ma détermination.

Mêmes sentiments. Je vois régulièrement P. involutus dans les parcs et jardins, souvent en milieu urbain, et nettement moins au coeur des forêts. Ou alors, on ne parle pas du même champignon.

Bonjour,
Tout à fait d' accord avec Ecmyco,ce champignon est très fréquent au centre ville près des bouleaux.
Cordialement.
Pierre.

Jean-Luc Picard a écrit :

Je vois régulièrement P. involutus dans les parcs et jardins, souvent en milieu urbain, et nettement moins au coeur des forêts

Bonjour à tous,

Les paxilles du groupe involutus (exclu rubicundulus) sont trés fréquents en ville sous des arbres isolés et dans les petits bosquets aérés avec des essences trés variées : bouleaux, pins, cèdres, peupliers,... Ils abondent aussi dans la nature associés à de trés nombreuses ligneux. Cependant on sait depuis les travaux de Nils Fries (1985) que ce groupe renferme plusieurs espèces dont certaines ont été isolées par Hahn et Agerer (1999). Plus récemment (2008), Hedh et col. ont montré que ce groupe comprenait 4 espèces en Europe. La saison prochaine, testez l'ammoniaque sur le chapeau de vos récoltes de P. involutus urbains (sujets frais !) vous vous rendrez compte que beaucoup d'entre eux donnent une réaction verte fugace et appartiennent à une autre espèce : P. ammoniavirescens. P. involutus au sens strict correspond désormais à l'espèce (trés commune!!) poussant dans les forêts de feuillus (Betula, Fagus...) comme de résineux (Picea, Abies,...) considérées comme sciaphile (aimant donc l'ombre) et absente en milieu urbain (à moins que des bois assez vastes ne soient conservés).