Re: Taxonomie et phylogénie : un point de vue
Posté : 13 déc. 2020, 13:48
13 déc. 2020, 07:17Y.Courtieu a écrit : Sans relancer le débat, une simple remarque de ma part.Personnellement, je suis aussi ouvert à toutes les propositions que l'on me fait, dès lors qu'elles sont meilleures que celles déjà en place. Je ne suis pas attaché au système actuel, bien que ce soit celui que j'utilise. Pour savoir si c'est le cas de ta proposition, j'ai posé plusieurs questions. Je ne vois pas en quoi c'est être fermé d'esprit que de questionner ta proposition.
Je ne sais pas qui campe sur ses positions !!!
Je n'ai pas de position particulière autre que celle de constater une certaine dose d'absurdité au système nomenclatural utilisé en sciences naturelles. Devant l'absurdité en question, je cherche et je propose des solutions. C'est anormal ?
Je ne dis pas que je l'ai trouvée. Je dis simplement que les arbres phylogénétiques qui se terminent par les anciens noms à droite sont très clairs et qu'il n'y pas lieu de vouloir à tout prix chambouler la nomenclature au nom d'une soi-disant cohérence. Je ne vois pas l'intérêt d'obscurcir une manière de faire qui est claire.
Ce sont les pratiquants de cette science à tous les niveaux qui selon moi campent sur leurs positions et refusent quelque part de voir les problèmes que pose cette soi-disant cohérence.
Or, à chaque fois que l'on propose une solution éventuelle, elle est repoussée, au prétexte que ceci ou au prétexte que cela...
Qui campe sur ses positions ?
Je suis ouvert à toute proposition de solution, à toute recherche en ce sens, de mon côté.
Vous êtes,vous, fermé à toute suggestion, parce que pour vous, le système employé est le meilleur et parce que ce qu'en disent les spécialistes est sacré, en quelque sorte. Ceux-ci ont raison, presque par définition. C'est leur manquer de respect que de dire qu'il est possible de faire autrement qu'ils ne le font...
J'ajoute que si le classement n'a pas à être pratique ( la phylogénie n'a pas à être pratique, elle est ce qu'elle est) j'en suis d'accord., il me semble que la nomenclature, elle, devrait l'être. Les scientifiques en sont d'ailleurs d'accord puisqu'ils ont rejeté la nomenclature dite vernaculaire précisément parce qu'elle n'était pas pratique. Je pense moi qu'on en est arrivé à un point où la nomenclature dite scientifique est pire que l'ancienne nomenclature dite vernaculaire.
La liberté de penser est refusée, voire caricaturée...
Il est trop facile et sans intérêt aucun de conclure que je suis un simple obstiné.
J'avais précédemment proposé d'utiliser les noms français pour créer un tel système (comme cela est fait en allemand, par exemple et de plus en plus avec l'anglais). Les québécois ont déjà francisé une grande partie des noms binomiaux et ne nous ont pas attendu pour ça. A mon avis, créer un système alternatif avec des noms latins qui existent dans les deux systèmes est la porte ouverte aux confusions. Je ne vois pas le problème d'utiliser des noms en français à cet effet, mis à part que cela nécessiterait un réapprentissage et la création d'un nom français pour chaque espèce. Notons que je parle pas de nom vernaculaire, mais de nom français. Ma définition est dans ce cas un nom qui est simili-binomial. Il faut qu'une partie du nom désigne "le genre" et l'autre "l'épithète". Pour être clair, voici quelques exemples :
bolet à pied rouge (acceptable)
girolle améthyste (acceptable)
bidaou (inacceptable)
petit gris (inacceptable)
Cela existe de manière implicite en botanique, avec les espèces qui ne change pas de nom français, mais c'est le cas pour le nom latin. Par exemple, il existe Othocallis sibirica qui reste en français le scille de Sibérie.
Tu avais rejeté à l'époque ma proposition (cela a peut-être changé) :
27 août 2019, 22:11Y.Courtieu a écrit :NSchwab a écrit : De plus, notons que cela n'empêche pas tout les changements de noms, mais gèle certains changements taxinomiques majeurs. Mais pourtant une alternative qui est depuis toujours est présente juste devant nos yeux depuis la nuit des temps. D'ailleurs, je l'ai déjà présentée dans un autre sujet et Pat-ouillard l'a évoqué avec la dorade. Il s'agit bien sûr des noms vernaculaires qui présentent de nombreux avantages face à leurs homologues scientifiques. Tout d'abord, ils sont moins sujets à changements et ceux-ci dépendent directement de leur utilisation par le public. Ensuite, il ne faut pas oublier qu'ils sont directement en français et ne nécessite que peu de traduction (parfois utilisant des mots anciens).Tu proposes une solution, celle des noms vernaculaires. Moi je propose d'utiliser quand même des noms latins qui ont fait leurs preuves pour avancer un peu plus loin que ce que fait le grand public. Les ouvrages tels que ceux recommandés par ce forum sont pour cela d'excellents outils, utilisables sans rien demander d'autre aux scientifiques que de nous "foutre la paix" (excuse-moi du terme peut-être excessif) sur la nomenclature.
C'est si difficile à comprendre ?