Bonjour,
Un grand merci à Nschwab, dont l'intervention, je me permets de le faire remarquer, tâche de se mettre à la portée des ignorants en biologie dont je fais partie sans leur donner de "leçon" et sans souligner cette ignorance. En outre il reconnaît qu'une partie des problèmes que pose la prolifération des nouveaux noms de genre vient tout autant d'une tendance plus ou moins humaine à rechercher la postérité que de véritables exigences scientifiques.
Le ton employé dans cette intervention est à mon sens suffisamment rare pour que je dise à Nicolas : Merci !
Cela dit, toute cette "technicité" me laisse un peu rêveur.
Tout d'abord, ce sont des statistiques qui jouent, comme je le savais, le plus grand rôle.
J'ai déjà eu l'occasion de dire que pour un mathématicien, les statistiques n'ont
jamais valeur de preuve scientifique. Je suis très dubitatif quand on me dit : "une étude scientifique a démontré que..." et que j'apprends qu'il s'agit en réalité d'une étude statistique et non de ce que j'appelle pour ma part une étude scientifique.
La très célèbre Hypothèse de Riemann (en rapport avec les nombres premiers, très utilisés actuellement dans les questions de cryptage, en informatique) est "vérifiée" statistiquement plusieurs milliards de milliards de fois, voire plus.
Elle n'est donc pas prouvée... désolé...
En second lieu, vous me ferez très difficilement croire que l'homme maîtrise parfaitement bien la différence entre avoir un ancêtre commun d'un côté et de l'autre le fait d'avoir suivi des évolutions similaires, dues à l'adaptation à leur milieu, comme les animaux ailés, ou encore comme les poissons et les mammifères marins.
Sur ces domaines, je pense que l'étude morphologique doit conserver toute son importance. Tant mieux si celle-ci est confirmée par l'étude de l'ADN. Mais, il me semble, intuitivement, que gommer l'étude morphologique au seul profit de l'étude de l'ADN serait une erreur. Cette étude morphologique n'a pas attendu l'arrivée de l'ADN pour distinguer un oiseau d'une chauve-souris ou un requin d'un cétacé.
Pour en revenir à l'ADN, si je tente de comprendre ce qui est dit, on nous parle de "marqueurs", de "gênes exprimés", etc... Mais qui choisit ces marqueurs et pourquoi, que signifie qu'un gêne soit dit "exprimé" plutôt que "non exprimé" ?
Qu'est-ce qui prouve qu'on n'oublie pas des éléments importants dans l'ADN ?
Toutes ces questions font certainement l'objet de recherches, je l'imagine, mais peu de vulgarisation simple à comprendre. Trop complexe ? "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" disait Boileau...
Bref je n'ai pas vraiment compris comment on décide sur la seule base de l'ADN, que des espèces auraient ou non un "ancêtre commun".
Tant que je ne l'aurai pas compris, un doute restera dans ma tête sur le degré véritable de validité de ces méthodes.