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J'ai bien observé ma récolte. Aucune trace de viscosité, même faible. Cuticule et stipe plutôt secs, même. D'ailleurs, la station est située sous des hêtres et un épicéa est juste derrière. Quasiment pas de débris sur les chapeaux, ni feuilles ni aiguilles... J'ai remarqué par ailleurs une pruine blanche au début de la vétusté.

À part le - très hypothétique amtha - viscidus, d'autres espèces de pleurotes ont été évoquées ? Une sp. nov. ?

Jplm

Aucune tache de rouille sur aucun des exemplaires. Au contraire, même vieux, je les trouve très propres, à part un léger jaunissement et encore, pas sur tous, et un début de pruine blanche à partir de la jonction des stipes et des chapeaux.

Je viens de terminer la microscopie :
Spores 11,5 x 4 microns. Appendice hilaire déjeté. Hyphes bouclées, congophiles, 3-3,5 microns de large. Terminaisons capitées. Basides courtes, p. ex. 23 x 7 microns, en bouquets.

Exit donc définitivement viscidus, je reviens à ma question : qu'est-ce qui a été évoqué d'autre ?

Jplm

25 sept. 2021, 19:37Jplm a écrit :

Exit donc définitivement viscidus, je reviens à ma question : qu'est-ce qui a été évoqué d'autre ?

Jplm

Ça discute ferme avec Pierre ROUX et d'autres. A priori, pulmonarius tiendrait la corde, mais il y a un souci de taille : la largeur des parois des hyphes hyméniales ne colle pas… donc, pour le moment, rien n'est vraiment envisageable. Il faut encore que je vérifie les hyphes du stipe.

Bonsoir à tous, complément d'information. Les hyphes du stipe, du moins certaines, ont des parois qui font entre 2 et 3,5 microns d'épaisseur. Ça collerait avec pulmonarius...
Voici sa description envoyée par Pierre Roux:

5. Pleurotus pulmonarius (fr.) Quél.

Basidiomes gymnocarpes, imbriqués en groupes denses, ou solitaires, à stipe excentrique, latéral ou rudimentaire, blanc ou brun clair, radialement costulé, à base tomenteuse, 1-4 x 0,5-2 cm. Chapeau 3-10 x 3-6,5 cm, auriculiforme, lobé ou de forme irrégulière, légèrement déprimé-étalé ou convexe, à marge régulière ou sinueuse, lisse ou avec quelques rares squamules, souvent avec des zones radiales hygrophanes, blanc, crème, grisâtre, ocre ou café au lait. Pas de voile. Chair ferme, élastique (cassante à l'état sec), blanche, à la cassure ou avec l'âge jaunâtre à jaune citron, à odeur neutre ou légèrement anisée et saveur douceâtre, forte. Lamelles décurrentes, serrées, étroites, avec des lamellules et quelques rares anastomoses, à arête régulière, sinueuse ou finement dentelée, pas rarement avec des taches verdâtres ou jaune citron.
Structure monomitique. Hyphes 2-10 µ de diamètre, à paroi mince ou épaisse (paroi jusqu'à 4 µ d'épaisseur dans le stipe), avec des boucles régulières. Trame des lamelles irrégulière. Cheilocystides indistinctes. Pleurocystides 20-50 x 2-4,5 µ, cylindriques à légèrement enflées au sommet. Basides 20- 30 x 5-8 µ, claviformes à léger étranglement central (2) 4-sporiques, bouclées. Spores 7,5-12 x 3-4,5 µ, elliptiques à courtement cylindriques, parfois légèrement amygdaliformes, asymétriques, lisses, à paroi mince, inamyloïdes; sporée blanche, jaunâtre ou grisâtre.
Sur arbres (feuillus) desséchés ou atteints par la maladie des pustules rouges. Pourriture blanche. De mai à septembre. Espèce très commune.

T'auras jamais autant bossé sur une espèce banale !

Jplm

26 sept. 2021, 19:35Jplm a écrit :

T'auras jamais autant bossé sur une espèce banale !

Jplm

Oui! Parfois on s'entête car quelque chose nous paraît ne pas coller, sans qu'on puisse dire pourquoi. Mais ça contribue aussi à avoir une conception plus large et plus juste de certaines espèces, qui n'ont pas toujours la tronche qu'on leur connaît...