Bonjour Little-Kaplan,
Le plaisir de consommer sa récolte a été, et sera encore, le moteur qui pousse de nombreuses personnes vers la mycophilie, qui apporte des satisfactions dépassant, ensuite, de beaucoup, cette préoccupation initiale.
Mais on n'élargit pas le nombre des espèces que l'on peut consommer sans risque d'un coup de baguette magique, car, en s'intéressant aux champignons, on comprend vite que de nombreux comestibles ont des sosies immangeables, toxiques, ou même mortels.
Ainsi, pour découvrir de nouvelles espèces comestibles, il faut aussi apprendre à en reconnaître une foule de non comestibles, pour les identifier à coup sûr.
Puis, peu à peu, la mycophilie fait que l'on ne rentre plus jamais des bois bredouille.
Faute de comestibles, on récolte des spécimens inconnus, non plus pour les cuisiner, bien entendu, mais pour le simple plaisir de les identifier (hum... pour essayer de les identifier, disons

). Un plaisir valant bien celui de la casserole. :)
Au fil de ces plaisirs d'apprentissage, on retrouve dans les bois des espèces immangeables que l'on a appris à reconnaître, et on se surprend à prononcer leur nom quand on les reconnait, comme de vieilles connaissances.
Bref, ça change totalement notre rapport à la nature dans son ensemble, on y trouve une complicité nouvelle à chaque sortie.
Là est le vrai plaisir.
Et les espèces nouvelles comestibles que l'on récoltera parfois, avec une prudence de sioux, sous sa seule responsabilité et avec l'avis de vrais connaisseurs de préférence, deviennent un simple bénéfice secondaire au vrai plaisir de la mycophilie.
Amen.
Un bon manuel, complet, est vite indispensable pour commencer en connaissance des champignons.
Pour les débutants absolus, un manuel proposant deux ou trois cent espèces seulement peut paraître plus facile d'accès, mais il s'avèrera vite insuffisant pour avancer.