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Les russules ont souvent des nom d'emprunt

La baside bisporique m'a aussi intrigué ?

Y.Courtieu a écrit :

La baside bisporique m'a aussi intrigué ?

Ça arrive assez fréquemment, selon les espèces. Ça donne de grosses spores, qu'il faut éliminer lors des mesures.
Des fois, tu as deux stérigmates normaux, et deux plus petits, cachés par les premiers...

Fouad a écrit :

Les russules ont souvent des nom d'emprunt

C'est-à-dire?

Castor, une pure remarque d'un néophyte. Je voulais dire qu'on peut être face à une olivacea rouge

castor74 a écrit :

Voilà. Des olivacea, il y en a des vertes, des violettes, des rougeâtres, des roses, des vertes et rouges, des rouges et vertes, et même des jaune-vert.

Belle leçon pour les débutants qui voudraient identifier une russule à la deuxième rencontre, moi cela fait longtemps (une cinquantaine d'années) que j''y ai renoncé.

Jplm

Fouad a écrit :

Castor, une pure remarque d'un néophyte. Je voulais dire qu'on peut être face à une olivacea rouge

Ah oui, tout à fait! Elle ne porte son «vrai» nom (donc quand elle est purement verte) qu'à de rares occasions!

Jplm a écrit :

...moi cela fait longtemps (une cinquantaine d'années) que j''y ai renoncé.

Je comprends ça... Lorsque je fais les tours de table du lundi et qu'il y a, par exemple, 5 espèces de russules rouges sur la table, je tente de leur montrer les différences de «rouge», ils me regardent d'un air ahuri... C'est pourtant pas bien sorcier, avec l'expérience on finit par avoir un sixième sens, avec les russules. Il faut persévérer et, surtout, le faire avec quelqu'un qui maîtrise. Voilà bientôt 21 ans que je m'intéresse à ce genre, et je peux dire que, pour l'instant, tant que l'étude de leur ADN n'est pas encore venu tout bousculer, c'est un genre passionnant. Tant macro que micro (surtout micro...). Par-delà les années, je veux rendre hommage au grand maître Romagnesi, grâce auquel je me suis pris de passion pour ce genre. Je ne l'ai jamais rencontré, et je le regrette beaucoup...

Il y a les amateurs comme jplm et moi, qui s'efforcent de comprendre comment on reconnait les Russules,
et des "extraterrestres" genre Romagnesi et... Castor, qui les reconnaissent ... sans les voir !!

Il s'agit donc de Russula olivacea, reconnue après moult hésitation, grâce à deux critères essentiels , outre sa présence parmi ses congénères, un peu atypique cependant :
- La réaction au phénol
- Le rose sur le stipe et la présence d'un cerne rose en haut de celui-ci.
Normalement Marchand parle de "gerçures concentriques" sur le chapeau. Ici, cela se discute !!

Bravo en tout cas à notre russulologue distingué

Les gerçures concentriques n'apparaissent que lorsque le chapeau est développé. Et encore, pas à tous les coups. Par contre, la réaction cassis au phénol, ça, c'est une vraie constante chez cette espèce. Ce n'est d'ailleurs pas la seule à réagir ainsi, puisque cette réaction est partagée avec alutacea, vinosobrunnea et amoena.