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Bonsoir tous,

pas de Qui suis-je ? pour ce polypore récolté en décembre, sur un platane.
Microscopie. Je n'ai pas pris le temps de mesurer les spores.

Est-ce que cela vous inspire ?

Spongipellis delectans ?

Chapeau à face supérieure velue
Gros pores (1 à 2 par mmm)
Système monomithique apparemment
Pas de cystides
Spores ovoïdes
Un Spongipellis ? spumeus correspondrait. pour l'hôte.
Je rectifie. Un Sarcodontia spumea.

Bonsoir,

22 janv. 2024, 21:38Fouad a écrit :

Spongipellis delectans ?

C'est aussi à lui que je pense.

22 janv. 2024, 21:49Terradoc a écrit :

Système monomitique apparemment

Tout le monde est d'accord avec ça ?

Voici une autre vue des hyphes.

Voilà mes mesures des spores :
(6,0) 6,1 - 7,1 (7,3) × (4,8) 5,2 - 6,0 (6,2) µm
Moyenne : 6,66 × 5,59 µm

Q = (1,0) 1,1 - 1,3 (1,4) Qm= 1,20

Spongipellis delectans est très tentant, j'exclus S. spumeus qui a des pores plus petits, arrondis et réguliers.

J'ai juste un doute sur le caractère monomitique.

Bonjour,
L'espèce se différencie aussi de spumeus par ses hyphes génératrices longues jusqu'à 100µ (cf. Bernicchia et Gorjon) - c'est que nous voyons, Fifi. Je vois des boucles partout, donc c'est bien des hyphes génératrices ; même si parfois elles montrent un léger épaississement de leur paroi.

Comme quoi, le mitisme, les différences entre les hyphes génératrices, squelettiques et ligatives, tout cela n'est pas tout à fait clair dans ma tête.

Dites-moi si je me trompe :
Hyphes septées (présence de cloisons) avec ou sans boucles => hyphes génératrices.
Les hyphes squelettiques et ligatives ne sont pas septées. Et ça, je ne l'avais pas enregistré dans ma tête !

Il me semblait observer deux types d'hyphes, toutes septées et bouclées. Les unes larges, rectilignes, avec des cloisons très espacées, les autres, moins larges, plus tortueuses et plus ou moins ramifiées. D'où mon doute sur le mitisme.

Pour bien voir le mitisme, il convient de regarder une grande surface du prélèvement sans zoomer - context ou trame. Les hyphes génératrices, pas besoin de se poser la question de leur présence, mais souvent elles sont invisibles. Les hyphes squelettiques et ligatives cachent le plus souvent les premières chez de nombreuses espèces trimitiques.
Les hyphes sq. ont une paroi épaissie, sont rarement tortueuses ou bifurquées, rarement ramifiées. Très longues - à observer au 10x. Jamais de boucles, mais parfois de pseudo-septa ; notamment sur les hyphes intermédiaires entre les sq. et les gén.
Les hyphes gén. à paroi mince ou peu épaissie à simple septa ou boucles. Souvent tortueuses, sont à l'origine de toutes les autres cellules : basides, cystides, les autres hyphes.
Les hyphes lig. plus tortueuses, courtes, fines, souvent sans lumière ou à paroi épaisse. Présentent dans des structures dimitiques de certains corticiés.

Je ne sais pas si cela répond à ta question, Fifi, mais si ça peut servir à quelqu'un d'autre ?

Voir l'article de J.-M. Pirlot.
Un bel article de Rober Kühner - à partir de la page 417 (beta).