Champis.net

Bonjour à tous,

En ce moment par chez moi il n'y a pas beaucoup de champignons car il n'a pas assez plu ces derniers temps. Aussi j'ai réfléchi aux endroits les plus favorables à la pousse de champignons en période sèche, j'ai fait des recherches, je me pose des questions, et voici un résumé de tout ça :

Les champignons ont besoin d'humidité, d'eau, craignent les excès de vent, de soleil.
Il faut prendre en compte : 1/la météo, 2/les caractéristiques de chaque terrain.

1/ la météo
- est-ce qu'il a beaucoup plu? (élément favorable) -> voir les pluviomètres, la météo en temps réel.
- est-ce qu'il y a eu beaucoup de vent? (élément défavorable)
- est-ce qu'il a fait chaud? (élément défavorable)
- est-ce qu'il y a eu une bonne rosée? (élément favorable) -> pour qu'il y ait de bonnes rosées, il faut d'après mes recherches 1/une nuit claire, 2/pas de vent, 3/de l'air humide près du sol.
- effet de foehn?
- d'où vient la pluie? (de l'ouest? du sud? etc...)
- pression atmosphérique?

2/les caractéristiques de chaque terrain
- le sol
- l'exposition -> on a sans doute plus de chances sur les pentes nord (ubac) car le temps d'ensoleillement est moins long que sur les autres pentes, il y fait plus frais. (à moins que le vent du nord viennent assécher ces pentes)
- le relief -> un relief marqué accentue, je pense, l'effet ubac (ex : gorge) mais dans les pentes raides, l'eau ne "reste" pas et il y aura plus de champignons dans les zones moins pentues et dans les creux.
- la proximité avec des zones humides (tourbières, rivières, lacs, ...).


Voilà je n'ai pas trouvé toutes les infos que je cherchais sur internet, et j'en reste parfois à des suppositions. Notamment :
- s'agissant de la proximité avec les zones humides, je pense que c'est plus favorable à la pousse de champignons car 1/le sol est plus humide à cause par exemple des arbres qui pompent l'eau de la rivière, du lac, etc... ; 2/l'air ambiant se charge de l'eau qui s'évapore de la rivière, du lac.
- s'agissant du sol, je pense qu'il faut un sol qui soit humide,frais en surface, qui conserve bien l'eau car le mycélium je crois se développe à quelques cm sous terre. Mais je n'arrive pas à savoir comment s'appellent ces sols, quelle est la géologie la plus favorable...

Voilà si quelqu'un veut rajouter ou corriger quelque chose, n'hésitez pas!

Tiens c'est marrant je pensais que ce sujet vous intéresserait un peu...

C'est un sujet très intéressant et surtout très complet, perso je ne vois pas ce que je pourrais y rajouter. Merci pour cette démarche.

Merci pour ton message Ghislaine,

Non malheureusement ce n'est pas complet et je dis peut-être des conneries à certains moments car il y a pas mal de suppositions au lieu d'affirmations, mais comme d'habitude je ne trouve pas de réponses à toutes mes questions sur internet, j'espérais du coup que certains confirment, corrigent ou complètent mes propos. Notamment sur les sols, la géologie les plus propices à la pousse de champignons en période "pas terrible" ; ainsi que sur l'effet des lacs, rivières et autres eaux courantes et stagnantes, sur les zones situées à proximité de ces eaux.

Le problème qui rend la question insoluble est... quels champignons ?

Guillaume Eyssartier a écrit :

Le problème qui rend la question insoluble est... quels champignons ?

Eh bien je ne sais pas moi les champignons en général...
Ta remarque laisse entendre qu'en période "pas terrible" il ne faut pas aller aux mêmes endroits selon qu'on veut trouver telle ou telle espèce de champignon, eh bien on peut parler de ces différences il ne doit pas y en avoir tant que ça et on peut faire des groupes en fonction de là où il faut aller pour les trouver en période sèche.

Après j'espère qu'il n'y a pas de malentendu : je sais bien que telle espèce se trouvera plutôt sur le calcaire, une autre plutôt dans les zone humides, une autre encore en montagne, etc... mais ce n'est pas la question que je pose ; ma question est : voilà je suis là avec mon panier en Haute-Loire, il n'a pas plu de masses ces derniers temps, où aller (je ne demande pas le nom d'une forêt ^^) pour avoir le plus de chance de trouver des champignons? n'importe quel champignon, en prenant en compte quand même les mycorhiziens. Et je me demande notamment quel type de sol aura le plus de chance d'accueillir des champignons en cette période sèche, en supposant que tous les sols de la Haute-Loire ait reçu la même quantité de flotte ces derniers temps, et je me fiche que ce soit un champignon du calcaire ou des terrains acides.
Et du coup je me dis :
- est-ce qu'on peut confirmer tout ce que je raconte dans mon 1er message?
- Que peut-on y rajouter?
- Que peut-on corriger?

... Dans les crampons de mon grand, deux jours après un gros match de rugby !

Ma petite expérience me fait penser que l'on ne peut pas vraiment répondre à cette question... J'ai récemment fait une belle récolte d’exemplaires en parfait état de Russula ochrospora sur un chemin caillouteux sur sol calcaire superficiel, sous chênes pubescent, en plein mois d'août, alors que j'aurais donné ma chemise qu'il était impossible que le moindre champignon puisse y pousser (même les chênes perdaient leurs feuilles tellement ils souffrent de la sécheresse). Je mourrai (et d'autres avec moi) sans savoir compris ce qui favorise les poussées...

Cela dit, évidemment, fréquenter les lieux humides reste une bonne idée...

Chez moi, c'est assez simple.
En période de sécheresse il pleut quand même toujours un peu en montagne (orages ou autres).
Certaines sources pourtant très haut placées n'ont jamais été taries, selon mon expérience.
Je vais donc en altitude (1100-1600m est la zone idéale) de préférence sur les versants exposés au nord, ou dans les "mouilles", sortes de zones humides nombreuses chez moi à ces altitudes, lorsque je ne trouve rien en plaine...

Y.Courtieu a écrit :

Chez moi, c'est assez simple.
En période de sécheresse il pleut quand même toujours un peu en montagne (orages ou autres).
Certaines sources pourtant très haut placées n'ont jamais été taries, selon mon expérience.
Je vais donc en altitude (1100-1600m est la zone idéale) de préférence sur les versants exposés au nord, ou dans les "mouilles", sortes de zones humides nombreuses chez moi à ces altitudes, lorsque je ne trouve rien en plaine...

Beaucoup plus dur à faire en région parisienne : j'ai bien essayé le versant nord de la colline Montmartre, je le vois de ma fenêtre, mais il culmine à 123 m...

En revanche je ne peux que souscrire aux sages paroles de Guillaume : après des années d'expérience, on n'a toujours qu'une idée assez floue de ce qui déclenche les poussées : on a tous vu des semaines de pluie sans pratiquement un champignon ou bien une longue sécheresse et une incroyable levée. L'autre jour, en plein Paris, après un été archi-chaud et archi-sec, vérification faite il est tombé très exactement 2 mm du 1er au 20/09, eh bien le 21 dans un square où même l'herbe ne pousse plus : des psathyrelles et une amanite solitaire.

Jplm

Guillaume Eyssartier a écrit :

Ma petite expérience me fait penser que l'on ne peut pas vraiment répondre à cette question... J'ai récemment fait une belle récolte d’exemplaires en parfait état de Russula ochrospora sur un chemin caillouteux sur sol calcaire superficiel, sous chênes pubescent, en plein mois d'août, alors que j'aurais donné ma chemise qu'il était impossible que le moindre champignon puisse y pousser (même les chênes perdaient leurs feuilles tellement ils souffrent de la sécheresse). Je mourrai (et d'autres avec moi) sans savoir compris ce qui favorise les poussées...

Cela dit, évidemment, fréquenter les lieux humides reste une bonne idée...

Cette remarque est intéressante, j'ai moi-même eu ce genre d'expérience à quelques (rares) reprises, je me souviens notamment d'une petite récolte de Cantharellus amethysteus sous Douglas faite lors d'un mois d'août très sec, et il n'y avait aucun autre champignon! Mais il y a bien des scientifiques qui ont dû s'intéresser à cela, et qui ont publié deux ou trois trucs, non? Il y a au moins des hypothèses qui ont été lancées j'imagine?

Guillaume Eyssartier a écrit :

Le problème qui rend la question insoluble est... quels champignons ?

Le seul champignon que j'ai trouvé en quantité phénomenal mardi dernier est Boletus erythropus( à peu près 3 kg) en forêt de saint germain dans le 78. Un tout petit peu d'edulis, mais rien d'autre, pas de russules, pas d'amanites, ni d'autres que l'on voit en quantité habituellement...

Bonjour à vous !! Je viens de lire ce sujet intéressant et je me pose la même question : Où aller ?? Ici en Bresse, il y a eu une sècheresse en 2018 et 2019, malgré quelques rares orages en début de mois, on semble retourner vers une sècheresse, malheureusement !! Nous sommes en plaine et les champignons sont rares. Est-ce ,en plus du manque de pluie, à cause des travaux forestiers, de la pollution et aussi de l'absence de mousse dans les bois ?? A votre avis, y en aurait-il plus dans le Jura proche vers une altitude de 500-600 mètres ou est-ce trop tot , y compris pour des girolles ?

Bonjour Gabhubert, d'une manière générale, les champignons sont beaucoup moins nombreux (nombre d'exemplaires) au printemps et en début d'été qu'en automne. Il peut y avoir des poussées plus importantes après des orages, mais s'il ne pleut pas beaucoup, effectivement la solution est d'aller dans les lieux les plus humides, et notamment en altitude, par exemple près des tourbières (ce n'est pas Louis qui me contredira !) , et dans les zones tapissées de mousses humides……Se référer aussi au message de Yves plus haut…...Mais la poussée des champignons reste en fait un mystère pour tous ! Bonne chance