Champis.net

Bonjour à tous !

Nouvelle sortie aujourd'hui (vivent les vacances !), toujours dans les Hautes-Alpes, en forêt de sapins mêlés de hêtres.

Parmi de nombreux cortinaires, russules, vesses, hygrophores et lactaires, un Suillus (ou ce que j'ai cru être un Suillus ?) a attiré mon attention. Chapeau inhabituel et surtout... des pores rouge-rose !

Sitôt rentré, je me penche sur son cas. Je réalise alors que ce type de couleur se rencontre plutôt chez... les Chalciporus. Un genre encore jamais rencontré et jamais étudié dans ma très jeune carrière de "mycologue" amateur.
Je précise que le pied n'est pas creux : j'ai machouillé un bout de chair pour détecter un éventuel goût poivré, sans grand succès.

La seule espèce en photo dans le GEPR est le fameux Bolet poivré, mais mon spécimen ne semble pas coller à la description ni à l'image. Je ressors donc mon Lannoy et Estades pour avoir plus de détails.

Il s'agit donc d'une petite espèce (4x4x1,5 cm), à chapeau plus sec qu'un Suillus malgré une pluie toute fraiche. Les pores sont rose-rouge, les tubes légèrement décurrents, le pied crème à jaune vif (mycélium jaune ?), avec de très fines granulations. Cela semble coller au genre Chalciporus, et à la section des Rubini, toujours selon Lannoy et Estades.

Cela dit, des deux espèces mentionnées, C. amarellus et C. rubinus, aucune ne me semble correspondre parfaitement au spécimen (et en plus, C. rubinus est considéré comme particulièrement rare, pour ne rien arranger). J'ai donc dû faire une erreur quelque part...

Merci d'avance pour votre aide sur celui-ci.

Jamais vu ni Chalciporus amarellus ni Chalciporus rubinus, qui m'ont l'air rares en effet. Ce doit être en effet l'un des deux !
Au vu de cette fiche, je pencherai pour Chalciporus amarellus : C.amarellus
D'autres avis sont nécessaires.

Bonjour, amarellus convient bien!

Merci à tous les deux : les nuances rouges sur le stipe ne sont donc pas systématiques ?

Content d'avoir trouvé une espèce originale.

Amarellus +3.

Chalciporus amarellus me semble inféodé au pins. Rubinoboletus rubinus l'est au feuillus. Il suffit de goûter la chair pour faire la différence, le premier est faiblement amère (ou âcre) et le second doux.

Bonsoir.

Dans Lannoy et Estades, il est indiqué "en terrain calcaire, sous résineux très divers ou mêlés de feuillus", mais il est vrai que l'ouvrage commencer à dater un peu : la description a-t-elle été affinée depuis pour restreindre C. rubinus aux seuls pins ?

On trouve un peu la même chose sur Boletales.com : https://boletales.com/genera/chalciporus/c-amarellus/

Pour la chair, je n'ai pas ressenti d'amerture notable, mais elle était peut-être légère (et l'exemplaire était un peu vieux, après beaucoup de pluie, je ne sais pas si cela peut jouer). Cela ne vous permettra du coup pas de trancher à coup sûr... J'en suis désolé.