Champis.net

bonjour,
A propos du Pluteus hispidodermi ou cellulodermi, quelle est la meilleure façon pour faire une coupe de la cuticule pour observer ces hyphes ?
amitiés

Dans le cas des plutées, pas besoin de faire de coupe : un simple scalp suffit. Dans le cas des Cellulodermi, on observera des cellules sphéropédonculées, dans le cas des Hispidodermi, de longues hyphes (nettement plus longues que larges) en général fusiformes.

Comme je vais faire un tour dans les bois, dans ma Dordogne natale où je viens d'arriver, si je trouve des plutées, je vous montrerai.

Amitiés, Guillaume.

Bonjour,
Je me suis mal exprimé, j'avais bien compris la différence entre les deux. En fait, je me demande comment fait on pour observer quelquechose comme le dessin qui suit pris au hasard dans un DM sur les bolets.
Amitiés

Pour les coupes radiales, je conseille d'abord de travailler sur matériel sec, c'est plus facile. Ensuite, le secret est d'avoir une lame de rasoir en parfait état, et donc d'en changer très souvent. Ensuite, je pratique à main levée, sous la loupe binoculaire ; je fais d'abord une coupe franche dans l'échantillon, parallèlement aux lames, puis je fais plusieurs coupes les plus fines possibles que je place délicatement dans une goutte de potasse à 3 %. J'enverrai des photos, sans doute demain (je suis sur mon portable)...

Amitiés, Guillaume.

Bonjour Guillaume

Quel est le rôle de la potasse dans ce cas là est ce c'est d'éclaircir ou de réhydraté.

Je me suis aperçu que tu dessinais les articles micro mais tu prends aussi des photos
Donc j'ai deux question a te posé:
De quel manière réalise tu tes dessins ?
et quel est pour toi la meilleur façon de travailler et « d’évoluer » , dessin ou photo.

Le mode dessin reste pour moi plus pédagogique...plus près des détails, l'élément est de suite sous les yeux, et puis je trouve que les anciens
Savait très bien le faire, c'est un peu leur faire hommage.

Quant je vois ta feuille « de route » au trait sur Rhodophyllus holocyaneus que tu as créer à Madagascar. Je me dis que l’on devrait tous travailler comme ça.
Juste pour me faire une idée, combien as-tu fait de coupe pour réaliser un tel travail.

Amicalement
jlouis

Bonsoir Jean-Louis,

je vais essayer de répondre à toutes tes questions.

Quel est le rôle de la potasse dans ce cas là est ce c'est d'éclaircir ou de réhydraté.

Essentiellement de réhydrater le matériel sec, c'est ce qui marche le mieux de mon point de vue. De plus, c'est un milieu clair qui a un bon pouvoir de diffraction, ce qui permet de voir sans trop de difficulté des éléments non naturellement colorés.

De quel manière réalise tu tes dessins ?
et quel est pour toi la meilleur façon de travailler et « d’évoluer » , dessin ou photo.

Je fais de la photo depuis très peu de temps, et je ne suis pas bien équipé : je plaque juste un petit compact contre l'oculaire de mon microscope. Je ne le fais que pour des espèces "banales", ou bien pour des types par exemple. Mais je privilégie toujours le dessin.
Tous mes dessins sont réalisés à main levée : je mesure précisément les éléments selon toutes leurs dimensions, puis je reporte sur le papier ces dimensions en fonction de l'agrandissement final que je souhaite obtenir (2000 pour les spores, 1000 pour les basides et les les autres éléments hyméniens, 500 pour les revêtements en général): par exemple, pour une spore elliptique de 10 x 5 µm, je trace sur ma feuille un rectangle de 2 x 1 cm, en veillant à placer l'endroit de la plus grande largeur ou ou tout autre information décisive. Puis je trace la spore au crayon en regardant régulièrement dans le micro pour vérifier la forme. Même chose pour les autres éléments. Pour les hyphes, je note la largeur, l'emplacement des cloisons, etc. C'est la méthode que prônait Marcel Josserand, et j'y suis bien habitué maintenant.

Pour moi, le dessin est largement supérieur à la photo, dans tous les cas.

combien as-tu fait de coupe pour réaliser un tel travail.

En fait relativement peu... Un ou deux prélèvements pour les éléments hyméniens et les spores, une coupe de lame pour la trame lamellaire, et eux ou trois coupes du chapeau pour le revêtement.

Ci-dessous une coupe du revêtement d'un entolome, montrant l'épicutis et le subcutis différencié. C'est à partir de cela que je dessine, en replaçant sur ma feuille chaque élément.

Amitiés, Guillaume.

Merci pour toutes ces infos fortes interressantes, et je vais des lors suite tes conseils
Pour ma part je travail beaucoup à la bino avec les lichens et si les articles micro ne sont pas trop petit
,comme les Téleutospores chez les rouilles par exemple ça va. je travail avec un vieux micro mais n'y voit pas grand
chose avec, quand il faut aller chercher en profondeur...

Bon en tout cas merci Guillaume pour l'info, c'est sympas

amicalement
jlouis