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Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 14:22
par Richmond63
Ces petits lactaires blottis dans une petite grotte formée à la base d'un bouquet de noisetiers, sur le bord d'un sentier encaissé très humide après les pluies intenses de cette première quinzaine de juillet.
Chapeau max. 5 cm, brun roux puis orangé rougeâtre. Cuticule lisse, bord courtement strié festonné, incurvé vers le bas.
Lames blanc crème, assez serrées, décurrentes par une petite dent (voir détail).
Pied cylindrique creux, égal, droit ou courbé. Concolore avec le bas plus rouge couvert d'un feutrage blanc important. (noté sur le Marchand).
Pas d'odeur particulière. Lait blanc assez abondant, doux puis un peu âcre/amer. Lentement jaune sur le mouchoir blanc.
Spores : 6.2 - 8.6 x 5 - 6 µ.
Je vous propose Lactarius lacunarum.
DSC_1941 - Copie (2).JPG

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 20:36
par Richmond63
Aucun avis sur mon lactaire ? :triste:

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 20:50
par Fouad
Je fuis les lactaires, mais ici les lames me semblent bien claires pour Lactarius lacunarum ?
Ce sont de petites choses, Richard ?

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 20:50
par Castor74
Bonsoir Richard, désolé, mais je ne maîtrise pas très bien ce groupe… :cri:

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 20:56
par Richmond63
19 juil. 2021, 20:50Fouad a écrit :
Je fuis les lactaires, mais ici les lames me semblent bien claires pour Lactarius lacunarum ?
Ce sont de petites choses, Richard ?
J'ai donné la dimension (max. 5 cm)

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 20:59
par Fouad
Mes excuses, Richard. Pas si petits :triste:

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 21:04
par Richmond63
Marchand dit « lames blanchâtres», elles foncent sur le tard.

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 21:13
par Fouad
Je me suis toujours demandé pourquoi nous ne recherchons jamais les dermatocystides chez les lactaires ?

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 21:17
par Richmond63
Rien ne l'interdit mais si l'on peut s'en passer. :sourire:

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 19 juil. 2021, 22:44
par Nommo
Le petit filet décurrent des lames est convaincant pour lacunarum.

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 20 juil. 2021, 09:05
par Daniel RG
19 juil. 2021, 21:13Fouad a écrit :
Je me suis toujours demandé pourquoi nous ne recherchons jamais les dermatocystides chez les lactaires ?
C'est vivement recommandé par tous les spécialistes (Kuhn., Romagn. Bon, ...) d'étudier présence/forme/chimisme 'sulfoaldéhydique ++) des cystides marginales et faciales!

C'est sans doute dû à la longue habitude de les classer surtout en fonction de la macroscopie (couleur de la chair ou du lait et ses changements, des lames / sporée, odeur / âcreté).

Microscopiquement, on a surtout ciblé l'étude de la cuticule, mais là aussi, par paresse, on préfère s'en tenir à la "traduction" macroscopique de la cuticule "banale" filamenteuse ( dite "cutis") par l'absence de fibres, ni poils, ni viscosité sous la loupe, correspond à un chapeau glabre à subvelouté (i.e. Russulare).

Puis, celle en trichoderme, terminé en poils contrastant avec le subcutis
La "gélifiée" (ixocutis) sensible au toucher (chap. laqués, visqueux par temps humide ou réhumidifiable ("french kiss!");
enfin, les Tricholomoidei sont repérables en macro par les marges "barbues"
etc... idem pour les 5 sortes de cuticules subcelluleuses, et hymeniforme, sauf le type "mixte" qui est délicat à déceler en macro.

Maintenant, il faut avouer que les dermatocystides dans le piléipellis sont difficiles à repérer, mais très utile à séparer les Piperati, Volemi... Enfin, hors d'Europe, les caulos sont très importantes dans les Plinthogali

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 20 juil. 2021, 10:08
par Daniel RG
19 juil. 2021, 14:22Richmond63 a écrit :
Ces petits lactaires blottis dans une petite grotte formée à la base d'un bouquet de noisetiers, sur le bord d'un sentier encaissé très humide après les pluies intenses de cette première quinzaine de juillet.
Chapeau max. 5 cm, brun roux puis orangé rougeâtre. Cuticule lisse, bord courtement strié festonné, incurvé vers le bas.
Lames blanc crème, assez serrées, décurrentes par une petite dent (voir détail).
Pied cylindrique creux, égal, droit ou courbé. Concolore avec le bas plus rouge couvert d'un feutrage blanc important. (noté sur le Marchand).
Pas d'odeur particulière. Lait blanc assez abondant, doux puis un peu âcre/amer. Lentement jaune sur le mouchoir blanc.
Spores : 6.2 - 8.6 x 5 - 6 µ.
Je vous propose Lactarius lacunarum.
DSC_1941 - Copie (2).JPG
Bonjour,
Je suis trop éloigné à présent de ces espèces pour donner un avis valable, 4 réc. parisiennes en herbier + Diapos.

Mais tout concorde dans ta description ou presque pour la taille, quoique souvent donnée plus grande (3)-5-7(10), l'habitat singulier, jaunissement lent, âcreté tardive du lait, serrage des lames OK, décurrence ("da annesse a decorrenti sul gambo" selon Cetto 1507)... idem Marchand lames "inizialemente biancastre, poi gialline, ma anche piu scure, quasi concolori al cappello".... taille spore OK
a typo differt : marge devrait être (souvent) crénelée ? (sens plus fort que festonnée)
la spore est-elle subréticulée? (Bon 2C)
Lange 174 E, Md 580, Ph 89, Romagn. 21a etc...

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 20 juil. 2021, 12:08
par Richmond63
Bonjour à tous.
Merci pour vos avis, Daniel et Nommo. Je n'ai pas vu sur les différents ouvrages consultés, ce qui pourrait infirmer cette détermination. Tous les principaux caractères m'ont l'air en place. La relative petitesse des carpophores est probablement due à la niche écologique particulière où il ont poussés.
20 juil. 2021, 10:08Daniel RG a écrit :

Bonjour,
...............Mais tout concorde dans ta description ou presque pour la taille, quoique souvent donnée plus grande (3)-5-7(10), l'habitat singulier, jaunissement lent, âcreté tardive du lait, serrage des lames OK, décurrence ("da annesse a decorrenti sul gambo" selon Cetto 1507)... idem Marchand lames "inizialemente biancastre, poi gialline, ma anche piu scure, quasi concolori al cappello".... taille spore OK
a typo differt : marge devrait être (souvent) crénelée ? (sens plus fort que festonnée)


la spore est-elle subréticulée? (Bon 2C)
Lange 174 E, Md 580, Ph 89, Romagn. 21a etc...
Il me semble que sur cette photo des spores à x1000 (La qualité de mon microscope/caméra, ne me permet pas de faire mieux), ce caractère apparaît çà et là (flêche).
is_2_bak.jpg

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 20 juil. 2021, 13:22
par Daniel RG
lacunarum spore.JPG
Je crois deviner un subreticulum mais je n'ai pas l'habitude de visionner en photographies aussi floues...
voir clé et micrographie par chambre claire
https://www.zobodat.at/pdf/OestZPilz_6_0071-0089.pdf
lacunarum micro1.JPG
lacunarum micro1.JPG (68.87 Kio) Vu 395 fois
lacunarum micro2.JPG
lacunarum micro2.JPG (52.02 Kio) Vu 395 fois
spores dans l'eau, autre micro +
http://outerhebridesfungi.co.uk/species.php?id=483

Re: Ma connaissance lacunaire de ce genre

Posté : 20 juil. 2021, 13:54
par Daniel RG
Lactarius lacunarum crenelé.jpg
Lactarius lacunarum crenelé.jpg (27.02 Kio) Vu 387 fois
un exemple de marge crénelée ? Un peu faible, je trouve...

Plus net ici par Photo © Jan Vesterholt.
https://www2.muse.it/russulales-news/ph ... _pho_1.jpg

Josserand définit ainsi Crénelé: en mycologie, bordé de dentelures obtuses (de vrais créneaux, à angles vifs n'existant pas dans la nature) mais pourtant pas trop mollement arrondis, car on dirait alors festonné. Peut s'appliquer à la marge du chapeau, à l'arête des lames, etc.

Un exemple de marge festonnée est Lactarius ruginosus Romagn. Ces festons semblent être le résultat d'un chapeau cabossé vers la marge (cassis au sens de la circulation routière = dos d'âne)

Reste à apprécier l'importance de ce caractère pour l'espèce en question ici : un tour des photos du net (très nombreuses), ne semble pas en faveur d'un caractère si "fréquent". Dans ce cas, il faut s'en tenir à Romagnesi, le créateur de la variété lacunarum...

C'est semble-t-il M. Bon qui a avancé ce caractère (marge souvent crénelée) dans ses clés des lactaires DM 40 : 76 (1980), confirmé par son disciple, R. Courtec. (2000) "chap. 4-8 cm, marge assez souvent crénelée, stipe brun rouge en bas" (p. 810).