[Scleroderma verrucosum] Les zarbis des cavités
Posté : 29 oct. 2018, 21:15
Bonjour,
Concernant les formes aberrantes des champignons en cavité, voici ce que j'ai trouvé dans un ouvrage rédigé par un pionnier de la biospéléologie :
"Les champignons, comme on sait, sont dépourvus de chlorophylle et recherchent les endroits frais et humides. Ainsi, ils ne dépendent pas de la lumière pour se nourrir, et l'atmosphère des grottes devrait leur offrir un terrain accueillant. Effectivement, lorsque vous pénétrez au-delà de la zone de pénombre et que vous vous enfoncez dans le noir absolu, votre lampe découvre bientôt des cultures diverses - cotonneuses, chevelues, feutrées, filamenteuses - qui poussent sur les cadavres d'animaux, les excréments, le bois pourri et même des morceaux de papier abandonnés par les visiteurs. Ce sont des moisissures et des champignons dont des milliers de fils ténus, les mycéliums, assurent la nutrition à partir des matières organiques en décomposition. Ces cryptogames subissent dans leur habitat souterrain des malformations monstrueuses, au point de rendre leurs espèces méconnaissables : et pourtant ce ne sont pas des espèces spéciales aux grottes mais des champignons courants, transformés par les conditions de leur milieu. Certains sont des parasites qui se développent sur des insectes vivants ou, au deuxième degré, sur des diptères, qui vivent eux-mêmes en parasites sur des chauves-souris ou des coléoptères."
SIFFRE M., 1979, Les animaux des gouffres et des cavernes, Hachette, p. 111
Vous avez donc eu la boule noire indéterminée, le parasite d'hyménoptères Hirsutella sp., voici une espèce plus commune cette fois, Scleroderma verrucosum, mais dont la forme est tout de même un peu originale.
À bientôt pour un prochain épisode
JC
PS. J'avais montré cette photo à Mme Vignot (Linnéenne de Bordeaux) qui avait confirmé l'identification, c'est pourquoi j'ai directement mis le nom d'espèce entre crochets.
Concernant les formes aberrantes des champignons en cavité, voici ce que j'ai trouvé dans un ouvrage rédigé par un pionnier de la biospéléologie :
"Les champignons, comme on sait, sont dépourvus de chlorophylle et recherchent les endroits frais et humides. Ainsi, ils ne dépendent pas de la lumière pour se nourrir, et l'atmosphère des grottes devrait leur offrir un terrain accueillant. Effectivement, lorsque vous pénétrez au-delà de la zone de pénombre et que vous vous enfoncez dans le noir absolu, votre lampe découvre bientôt des cultures diverses - cotonneuses, chevelues, feutrées, filamenteuses - qui poussent sur les cadavres d'animaux, les excréments, le bois pourri et même des morceaux de papier abandonnés par les visiteurs. Ce sont des moisissures et des champignons dont des milliers de fils ténus, les mycéliums, assurent la nutrition à partir des matières organiques en décomposition. Ces cryptogames subissent dans leur habitat souterrain des malformations monstrueuses, au point de rendre leurs espèces méconnaissables : et pourtant ce ne sont pas des espèces spéciales aux grottes mais des champignons courants, transformés par les conditions de leur milieu. Certains sont des parasites qui se développent sur des insectes vivants ou, au deuxième degré, sur des diptères, qui vivent eux-mêmes en parasites sur des chauves-souris ou des coléoptères."
SIFFRE M., 1979, Les animaux des gouffres et des cavernes, Hachette, p. 111
Vous avez donc eu la boule noire indéterminée, le parasite d'hyménoptères Hirsutella sp., voici une espèce plus commune cette fois, Scleroderma verrucosum, mais dont la forme est tout de même un peu originale.
À bientôt pour un prochain épisode
JC
PS. J'avais montré cette photo à Mme Vignot (Linnéenne de Bordeaux) qui avait confirmé l'identification, c'est pourquoi j'ai directement mis le nom d'espèce entre crochets.