Champis.net

Bonjour,
Est-ce que ce champignon est la collybie du chêne. Il y avait effectivement des chênes mais les lamelles sont blanches et dans mes livres je les vois plus orangées.
Merci

Collybia dryophila

JJWUIL a écrit :

Collybia dryophila

Idem
jlouis

Collybia Dryophila

Jean D.

Oui, c'est la très commune Collybia dryophila,aux lames blanchâtres, espèce très variable au niveau des coloris et de l'habitat( elle pousse fréquemment aussi sous conifères malgré son nom). On aurait même presque pu parler de la var. lanipes étant donné le feutrage hirsute mycélien au bas du pied si ce champignon avait poussé sous chênes verts avec ou sans cistes en zones méditerranéennes et si son pied avait été fauve/roussâtre,ce qui n'est pas le cas ici.

Pas de problème pour Collybia dryophila .

HYPERIDE a écrit :

Oui, c'est Collybia dryophila,...espèce très variable au niveau de l'habitat (elle pousse fréquemment aussi sous conifères malgré son nom).

Puisque je cite quelqu'un qui s'appelle Hypéride, je ne résiste pas à une petite mise au point érudite: oui, cette espèce pousse en fait dans tous les bois, et pas seulement sous chênes. Mais justement, "dryo" (du grec drus, druos) signifie certes "chêne", mais s'entend aussi de tout arbre.

Jean-Luc Picard a écrit :

HYPERIDE a écrit :

Oui, c'est Collybia dryophila,...espèce très variable au niveau de l'habitat (elle pousse fréquemment aussi sous conifères malgré son nom).

Puisque je cite quelqu'un qui s'appelle Hypéride, je ne résiste pas à une petite mise au point érudite: oui, cette espèce pousse en fait dans tous les bois, et pas seulement sous chênes. Mais justement, "dryo" (du grec drus, druos) signifie certes "chêne", mais s'entend aussi de tout arbre.

Et le dru-ide, ça viendrait-y de ce radical aussi ?

Tout à fait ,par l'intermédiaire du Gaulois "dervo" qui signifie chêne. L'origine commune est la racine indo-européenne :DERF ou DRF .Le F appelé digamma en indo-européen est une semi-consonne(correspondant à peu près au w de l'anglais ou au v du latin )qui après deux consonnes consécutives se vocalise en u(upsilonn en grec ancien),lequel est transcrit en y en Latin, avec la prononciation u, puis en Français avec la prononciation étymologiquement fautive i. En toute logique le y du Latin aurait dû s'appeler le'' u grec'' qui comme par hasard s'écrit Y en majuscule dans l'alphabet grec ancien. Il est vrai que le mot "drus" en grec ancien désigne à l'origine tout arbre et même un conifère comme le pin, ce qui est le cas dans une pièce du poète Euripide.

Très "hyperboréen" comme démonstration !...et très documentée...

Gabaye

gabaye a écrit :

Très "hyperboréen" comme démonstration !...et très documentée...

Gabaye

Ouai content de voir qu'il y à encore des Latinistes dans ce monde de bruta...

jlouis