Bonjour à tous,
de nouveau le même sujet, et toujours les mêmes incompréhensions. Personnellement, je serais d'avis de ne plus en parler, étant donné que, de toute façon, la nomenclature adaptée à la diffusion des connaissances fait très largement son chemin en mycologie y compris, et surtout d'ailleurs, auprès des débutants : il suffit de s'en convaincre en parcourant les forums de mycologie de Facebook, sur lesquels les noms "nouveaux" sont utilisés strictement sans aucun problème.
Yves écrit :
Ce que je demande aux scientifiques c'est de comprendre que leur logique n'est pas bien adaptée au travail sur le terrain.
Yves, n'est-ce pas là une affirmation un tantinet péremptoire ? Je pense que tu sais que tu n'es pas le seul à aller sur le terrain et à encadrer des groupes de débutants ? Tu devrais, en réalité, écrire "Ce que je demande aux scientifiques c'est de comprendre que leur logique ME gêne et n'est pas adaptée au travail que JE souhaite réaliser sur le terrain." C'est tout, et on le comprend très bien, ne t'inquiète pas : tu ne veux pas, ça t'emmerde ("je n'ai rien demandé et que cela ne me convient pas"), il n'y a rien de scientifique là-dedans, c'est tout ce qu'il y a à comprendre, il n'y a pas d'autres argumentations logiques à développer. Je peux de mon côté t'affirmer que le démembrement du genre
Boletus en genres globalement beaucoup plus faciles à définir que ce vaste et ancien genre
Boletus tellement hétérogène que personne n'était capable d'expliquer pourquoi des espèces lignicoles ou parasites était groupées avec des espèces mycorhiziennes, des espèces comestibles avec des espèces très toxiques, etc., est extrêmement facile à faire passer sur le terrain, y compris (et surtout) auprès des débutants... mais encore faut-il le vouloir, évidemment, et tout le monde a compris que tu ne le veux pas
, et personne ne t'en veut : les débutants que tu encadres, sans aucun doute avec beaucoup de compétence, apprendrons les nouveaux noms et la nouvelle classification plus tard, comme nous l'avons fait, ce n'est pas bien grave. Mais, d'un autre côté, serait-il trop te demander, en retour, de "foutre la paix" (je reprend ta formulation un peu excessive) à ceux qui sont n'ont pas à être convaincus de l'intérêt de cette nouvelle nomenclature ?
Laurent écrit :
Je n’utilise et n’utiliserai pas les nouveaux noms de genres de bolets. Qu’on se le dise. Outre leur côté ridicule, et ça c’est encore un autre problème, j’ai pour souci de me faire comprendre du plus grand nombre.
Je te rappelle, Laurent, que tu as récemment, et pour le moins vertement, interpellé sur un forum Facebook un amateur qui utilisait le nom "Morille blanche" pour désigner Sparassis crispa car, selon toi et tu avais raison, c'était "mycologiquement faux". Mais, en revanche, tu te refuses à utiliser les noms nouveaux des genres de bolets qui ont été formé EXACTEMENT pour les mêmes raisons... car grouper sous un même nom des espèces qui n'ont pas d'histoire évolutive commune, ou alors très ancienne, est "mycologiquement faux". Tout cela ne me semble guère cohérent, pour tout dire. Quant à "se faire comprendre du plus grand nombre", est-ce que tu penses pouvoir développer une argumentation démontrant de façon indiscutable que, moi (par exemple) qui utilise les nouveaux noms, je ne me fais pas comprendre du plus grand nombre ? Sinon, où se situent les différences entre ta façon de te faire comprendre du plus grand nombre et la mienne ? Je pense que LÀ est le véritable sujet...
En conclusion, et parce qu'il ne sert à rien d'argumenter malheureusement comme je l'ai dit (ce débat est un débat d'opinions), que quelques-uns parmi nous ne veuillent pas utiliser les noms nouveaux "parce que ça les emmerde" n'a que peu d'importance : ces noms sont entrés en mycologie, sont très largement diffusés, le seront encore partout dorénavant, ils ont été maintes fois expliqués, sont aujourd'hui compris de la majeure partie des débutants et donnent une vision aujourd'hui beaucoup plus claire de la classification des champignons. Après, chacun fait évidemment ce qu'il veut...
Amitiés, Guillaume.